CPI: la défense exclut toute responsabilité de l’ex-vice président congolais Bemba

Les avocats de Jean-Pierre Bemba ont exclu toute responsabilité de cet ancien vice-président congolais dans les crimes commis, selon l’accusation, par sa milice en République centrafricaine, devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Publié le 15 janvier 2009 Lecture : 1 minute.

La défense a mis en cause le président centrafricain de l’époque Ange-Félix Patassé, que le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba était venu appuyer en 2002-2003 pour contrer un coup d’Etat.

"Ce n’est pas Jean-Pierre Bemba mais le président Patassé qui donnait les ordres relatifs aux opérations militaires sur le terrain et fixait les cibles", a affirmé Me Aimé Kilolo-Musamba, au dernier jour des audiences de confirmation des charges contre l’ex-leader rebelle congolais.

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Ce sont les autorités centrafricaines, sur instruction directe de M. Patassé, qui ont fourni le matériel de combat, les véhicules, le carburant et les uniformes aux soldats du MLC de Jean-Pierre Bemba, a poursuivi l’avocat.

L’armement et les munitions, ainsi que des moyens financiers, ont été livrés par la Libye, a-t-il souligné.

Les audiences de confirmation des charges contre M. Bemba ont débuté lundi. Un procès se tiendra si les trois juges confirment dans les 60 jours les trois chefs de crimes contre l’humanité et cinq chefs de crimes de guerre qui sont imputés à M. Bemba.

Jean-Pierre Bemba, 46 ans, avait été arrêté le 24 mai 2008 à Bruxelles, en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par la CPI. En 2006, à la tête du MLC, il avait perdu les élections présidentielles en RDC face au président actuel Joseph Kabila. Il s’était exilé en avril 2007. Le MLC est actuellement la principale force congolaise d’opposition.

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