Attentat du Bardo en Tunisie : un suspect marocain arrêté en Italie

Un suspect marocain a été appréhendé mercredi dans le nord de l’Italie, pour complicité présumée dans l’attentat du Bardo. Le résultat d’une coopération avancée avec les services tunisiens.

Une victime de l’attentat du Bardo évacuée par des secouristes, le 18 mars 2015 à Tunis. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Une victime de l’attentat du Bardo évacuée par des secouristes, le 18 mars 2015 à Tunis. © Hassene Dridi/AP/SIPA

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 20 mai 2015 Lecture : 1 minute.

La police italienne est passée à l’action sur la base d’un mandat d’arrêt international lancé par la Tunisie après l’attentat du musée Bardo, qui a fait 22 morts le 18 mars à Tunis. "Abdelmajid Touil, 22 ans, connu sous le pseudonyme d’Abdallah, a été arrêté mardi soir à Gaggiano [près de Milan, NDLR] dans l’appartement où résident sa mère et ses deux frères", a déclaré mercredi Bruno Megale, chef du Digos (département de la police chargé des opérations spéciales et du terrorisme) de Milan, au cours d’une conférence de presse.

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"Pour nous c’est un parfait inconnu", a précisé M. Megale, les services italiens n’ayant contre le jeune homme qu’un arrêté d’expulsion émis à la mi-février 2015, juste après qu’il a débarqué à Porto Empedocle, dans le sud de la Sicile, avec des dizaines d’autres migrants clandestins. Selon Megale, il est soupçonné d’être parti en Tunisie puis revenu en Italie après l’attentat. Le mandat d’arrêt international a été établi sur des chefs d’homicide volontaire avec préméditation et conspiration en vue de commettre un attentat.

Sa mère et ses deux frères pas inquiétés

En Tunisie, près d’une cinquantaine de personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’attentat revendiqué par l’organisation État islamique (EI). Les autorités tunisiennes estime que le cerveau de l’opération était Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste algérien abattu fin mars par les forces de l’ordre tunisiennes.
La mère d’Abdelmajid Touil travaille comme aide à domicile et ni elle ni ses deux autres fils ne sont soupçonnés d’implication dans cette affaire. Peu après l’attentat, elle avait fait une déclaration de perte du passeport de son fils, qui a permis aux autorités de faire le lien. "Le travail de recoupement des informations entre les services a fonctionné", s’est félicité M. Megale.

(Avec AFP)

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