Selavie Neway, la persévérante

Vent de révolution sur les planches parisiennes ? Tout porte à croire qu’en matière de stand-up, les femmes de la diaspora africaine prennent le pouvoir. Connue et reconnue au Cameroun, Selavie Neway a tout recommencé à zéro en France. Troisième portrait de notre série sur le one-(wo)man-show à l’africaine.

Selavie Neway, artiste-comédienne camérounaise. © D.R

Selavie Neway, artiste-comédienne camérounaise. © D.R

Publié le 29 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Il aura fallu de la patience à cette humoriste bien connue au Cameroun pour se faire connaître en France. Célèbre dans son pays natal avec sa troupe Les Quatros du rire – qui participait notamment à l’émission "One to One" de la chaîne Canal2 – elle se décide en 2008 à tenter l’aventure française. Mais son art "brut" fondé sur l’improvisation et l’interaction avec un public africain ne font pas mouche tout de suite dans le microcosme parisien où la concurrence est rude. Les castings infructueux se succèdent. Elle comprend alors qu’il lui faut se former et s’adapter aux mentalités d’un nouveau public.

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Ce n’est qu’après deux ans d’études à l’École du one man show à Paris que l’artiste trouve sa voie. "J’ai eu du mal à décoller comme tous ceux qui font un changement dans leur vie", reconnaît-elle. Aujourd’hui, après "Selavie vous colonise" (2013), la Camerounaise vient d’achever l’écriture de son deuxième spectacle, "Sélavie en couleurs", qu’elle a présenté le 27 mai en showcase au théâtre des Blancs manteaux, à Paris. Elle y livre un regard critique et satirique sur la vie des Africains de la disapora : comment ils sont perçus par les Européens, mais également par leurs familles restées au pays…

Un début de succès qui ne l’a pas détournée de ses racines, et elle suit de près l’actualité du continent africain. Même si elle y trouve plus matière à s’indigner qu’à rire… "Voilà qu’aujourd’hui la Méditerranée est devenue pire que Daesh, Al-Qaïda, et Boko Haram, déplore-t-elle. Les pauvres qui ne demandent rien que de pouvoir manger et nourrir leur famille meurent par milliers. La mer est devenue un cimetière à ciel ouvert".
 

Claudia, la bonne vivante

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