Arabie saoudite : Riyad cherche bourreaux, débutants acceptés

L’Arabie saoudite vient de publier une offre d’emploi pour trouver huit bourreaux, dont la mission principale consistera à assurer les exécutions par décapitation. Depuis le début de l’année 2015, le royaume a déjà procédé à 85 exécutions.

À Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. © Fayez Nureldine/AFP

À Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. © Fayez Nureldine/AFP

Publié le 19 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Les candidats au poste devront avoir le cœur bien accroché. L’Arabie saoudite a publié lundi 18 mai une offre d’emploi tout à fait particulière, destinéee à recruter huit bourreaux.

La fiche de poste : exécuter par décapitation les nombreux condamnés à mort que compte le royaume mais aussi amputer ou fouetter les autres condamnés. Aucune qualification particulière ne serait requise et aucune expérience exigée.

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Les exécutions en nette progression

L’annonce, publiée sur le site de recrutement du service public, coïncide avec une recrudescence des exécutions. En raison d’une application stricte de la charia, de nombreux crimes et délits sont passibles de la peine capitale. Parmi eux, le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée ou encore le trafic de drogue.

Riyad est régulièrement critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme pour les nombreuses peines capitales prononcées. Selon un décompte de l’AFP, 85 exécutions ont eu lieu depuis le 1er janvier 2015.

>> Lire aussi : Peine de mort – Arabie Saoudite : vers un macabre record des décapitations

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Décapitation

La progression en Arabie Saoudite est impressionnante puisque Amnesty International en avait recensé 90 sur l’ensemble de l’année 2014. La majeure partie des exécutions y ont lieu par décapitation. Une pratique rare parmi les pays qui conservent la peine capitale : l’Iran et l’Irak – les deux autres pays les condamnations à mort sont les plus nombreuses au Moyen-Orient – pratiquent la pendaison.

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Au total, toujours selon Amnesty International, les trois pays étaient en 2014 responsables de 72% des 607 exécutions recensées en 2014 dans le monde (Chine exceptée).

>> Regardez notre vidéo pour comprendre la peine de mort en Afrique :

(Avec AFP)

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