Nigeria : une attaque présumée de Boko Haram fait une vingtaine de morts

Des membres présumés de Boko Haram ont abattu 21 déplacés qui tentaient de regagner leur village, dans le nord-est du Nigeria, pour tenter d’y chercher à manger.

Des soldats nigérians à Gwoza, dans le nord-est du Nigeria, le 8 avril 2015. © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Des soldats nigérians à Gwoza, dans le nord-est du Nigeria, le 8 avril 2015. © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Publié le 27 avril 2015 Lecture : 1 minute.

Après une relative période d’accalmie, Boko Haram a repris ses attaques meurtrières dans le nord-est du Nigeria. Une vingtaine de déplacés ont été abattus dans un village de l’État de Yobé alors qu’ils tentaient de revenir y chercher de la nourriture.

"Les hommes, ils étaient 21, ont été arrêtés dans (le village de) Bultaram par des hommes armés dont on pense qu’ils font partie de Boko Haram, qui les ont abattus par balles", a déclaré Baba Nuhu, un responsable de la localité de Gujba, dans l’État de Yobe. "Mon frère et les 20 autres voulaient ramener des graines pour augmenter leurs maigres ressources alimentaires, pour nourrir leurs familles, a renchéri Haruna Maram, dont le frère fait partie des victimes. Malheureusement, ils ont été tués par les mêmes (membres de) Boko Haram qu’on avait fui."

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L’armée peu présente dans les localités reculées

Gujba fait partie des localités de l’État de Yobe dont s’est emparé le groupe islamiste en 2014. Yobe et les États voisins de Borno et d’Adamawa ont été le théâtre de très nombreuses attaques de Boko Haram ces six dernières années.

L’armée nigériane, longtemps accusée de ne pas lutter efficacement contre les islamistes, a lancé en février une offensive de grande envergure dans cette région, avec l’aide du Tchad, du Cameroun et du Niger voisins. Depuis, l’armée a déclaré avoir repris la plupart des localités qui étaient tombées aux mains des islamistes et les déplacés ont été encouragés à rentrer chez eux. Mais selon plusieurs responsables locaux, la région n’est pas encore sécurisée et l’armée reste très peu présente dans des localités reculées comme Gujba.

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(Avec AFP)

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