Soudan : Omar el-Béchir réélu président avec 94,5% des voix

Selon la commission électorale, le président Omar el-Béchir a été réélu, sans surprise, avec un score stalinien de 94,5% des voix. Le chef de l’État soudanais est au pouvoir depuis 25 ans.

Le président soudanais, Omar el-Béchir. © ASHRAF SHAZLY/AFP

Le président soudanais, Omar el-Béchir. © ASHRAF SHAZLY/AFP

Publié le 27 avril 2015 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 13h05.

La seule inconnue du scrutin était le score avec lequel il serait réélu. Sans surprise, il est écrasant : 94,5% des voix. Au pouvoir depuis 1989, le président soudanais Omar el-Béchir rempile donc pour un nouveau mandat de cinq ans. "Le nombre de voix obtenues par le candidat Omar Hassan Ahmed el-Béchir, du Parti du Congrès national, est de 5 252 478, soit 94,5% des suffrages", a déclaré lundi 27 avril devant la presse le chef de la Commission électorale, Mokhtar al-Assam, dix jours après la tenue du scrutin.

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>> Lire aussi : Présidentielle au Soudan : pourquoi Omar el-Béchir va être réélu

Omar el-Béchir, réclamé par la Cour pénale internationale pour génocide au Darfour, avait pour seule concurrence 13 candidats peu connus, l’opposition ayant boycotté le scrutin en estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour une élection libre et juste. Le candidat arrivé en deuxième position, Fadl el-Sayed Shouiab, du Parti de la vérité fédérale, n’a lui recueilli que 1,43% des voix.

Faible participation

Selon la commission électorale, la participation a atteint 46,4% sur les quatre jours du scrutin, du 13 au 16 avril, pendant lesquels les Soudanais ont également élu leurs représentants pour les assemblées nationale et régionales.

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La mission d’observateurs de l’Union africaine (UA) avait indiqué après la fin du vote avoir observé un taux de participation "généralement faible dans l’ensemble" malgré la décision de la commission électorale de donner un jour supplémentaire aux Soudanais pour voter. Ce scrutin controversé, deuxièmes élections multipartites depuis l’arrivée de Béchir au pouvoir il y a vint-cinq ans, a été critiqué notamment par l’Union européenne, la Grande-Bretagne, la Norvège et les États-Unis.

(Avec AFP)

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