Togo : jour de vote à Lomé

Les électeurs togolais étaient appelés aux urnes aujourd’hui pour désigner leur futur président. Le taux de participation déterminera l’écart entre les deux candidats favoris, le sortant Faure Gnassingbé, et son rival, Jean-Pierre Fabre. Reportage à Lomé.

Le président togolais sortant, Faure Gnassingbé. © AFP

Le président togolais sortant, Faure Gnassingbé. © AFP

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Publié le 25 avril 2015 Lecture : 2 minutes.

Sous la chaleur poisseuse de Lomé, les électeurs font la queue devant les bureaux de vote. La participation est l’un des enjeux de l’élection présidentielle de ce 25 avril. Aux dernières heures d’une campagne calme et presque morne, les candidats ont essayé de mobiliser les plus de 3,5 millions de Togolais inscrits sur les listes électorales. Mais combien d’entre eux  déplaceront pour voter ?

À midi, le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara, n’était pas en mesure « de donner  des indications du taux de participation ». « Nous constatons cependant qu’il y a de la fluidité dans les bureaux de vote en raisons des nouvelles dispositions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) », a-t-il estimé.

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Quoi qu’il en soit, les candidats, eux, sont sortis dans les rues quasi-désertes de la capitale pour aller voter. En 10 minutes chrono, le chef de l’État sortant s’est acquitté de son devoir de citoyen à 8 heures du matin. Favori de ce scrutin, Faure Gnassingbé, 47 ans, candidat à sa propre succession, a été investi par son parti, l’Union pour la république (Unir). Favori certes, mais pas encore élu. « Rien n’est joué », selon un diplomate occidental. Si les électeurs se déplacent en masse pour aller voter, les écarts pourraient donner lieu se resserrer, estiment les observateurs.

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Quant à son principal rival, Jean-Pierre Fabre, il est arrivé à 9h30 dans un bureau de vote de son fief de Kodjoviakopé, un quartier populaire de capitale. Celui que l’on considère comme étant le chef de file de l’opposition n’a pas résisté au plaisir d’un bain de foule. Fabre avait les traits tirés dus à une longue nuit de discussion concernant le système Success. Pour le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), qui s’est présenté sous la bannière de la coalition CAP 2015 regroupant cinq partis politiques, ce logiciel de compilation et de transmission des résultats est susceptible de favoriser des fraudes.

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Un comité d’accompagnement pour calmer les inquiétudes

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Pour apaiser ces inquiétudes, les missions d’observations ont invité les différentes parties dans la nuit du 24 avril au 25 avril pour une discussion à l’issue de laquelle il a été convenu qu’un comité d’accompagnement sera mis en place auprès de la CENI. Il sera composé de représentants des missions d’observation et des représentants des candidats et suivra les opérations de compilation. En outre, seuls les procès verbaux (papiers) de la Ceni feront foi et seront la base de la proclamation des résultats.
Trois autres candidats sollicitent les suffrages des populations, à savoir Aimé Tchabouré Gogué, qui représente l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Gerry Komandéga Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET), Me Mouhamed Tchassona Traoré, candidat  du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).

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