Nigeria : vote jugé « démocratique » par l’UA, mais le dépouillement reste sujet à caution

Les premières tendances de l’élection présidentielle au Nigeria sont attendues dans la journée. Un scrutin d’ores et déjà jugé démocratique par l’Union africaine et plusieurs ONG.

Un vendeur de journaux, le 30 mars dans les rues d’Abuja. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Un vendeur de journaux, le 30 mars dans les rues d’Abuja. © Sunday Alamba/AP/SIPA

Publié le 30 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Le déroulement de l’élection présidentielle au Nigeria, qui oppose le président sortant Goodluck Jonathan (57 ans) et son rival Muhammadu Buhari (72 ans) et dont les premiers résultats sont attendus ce lundi 30 mars, est largement commenté.

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La mission d’observation des élections de l’Union Africaine (AUEOM) a estimé lundi, dans ses observations préliminaires, que "le processus électoral a été globalement pacifique, durant les processus d’accréditation (vérification biométrique de l’identité des électeurs), mais aussi de vote et de décompte des bulletins de la présidentielle et des législatives de samedi et dimanche", selon un communiqué.

"Élections démocratiques"

La mission de l’UA, qui a observé 319 bureaux de vote (sur 150 000 au total) en conclut que "les élections se sont tenues dans une atmosphère pacifique, dans un cadre respectant de façon satisfaisante les principes continentaux et régionaux des élections démocratiques, et encourage toutes les parties à avoir recours aux moyens légaux existants au cas où il y aurait contestation des résultats".

"Le peuple du Nigeria a montré sa patience et sa détermination à avoir un processus démocratique pacifique", a ajouté l’AUEOM, selon qui "les processus d’accréditation, de vote et de comptage ont généralement été transparents et se sont tenus en présence d’observateurs internationaux, de la société civile et de partis politiques".

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Pour les observateurs nigérians du Transition Monitoring Group (TMG), créé à la fin des années 90, "ces élections ont offert aux Nigérians une occasion crédible d’exercer leur droit de vote." Tout en rappelant les retards pris dans la livraison du matériel électoral et la lenteur du processus d’enregistrement des électeurs, le TMG, dans un rapport basé sur ses observations dans 1 500 bureaux de vote, estime que ces problèmes n’ont pas désavantagé systématiquement un candidat ou un parti.

L’Institut démocratique national (NDI), basé à Washington, a observé 100 bureaux de vote. Basée à Washington, l’ONG décrit "la patience et l’enthousiasme des électeurs" et conclut qu’"aucune fraude significative n’a été observée le jour de l’élection".

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"Interférences politiques"

Le secrétaire d’État américain, John Kerry, et le secrétaire au Foreign Office britannique, Philip Hammond, ont publié un communiqué commun pour s’inquiéter d’interférences politiques délibérées dans le processus de collecte des voix.

Saluant le vote dans le calme pour cette élection, ils notent "qu’il n’y a pas eu pour le moment de manipulation systématique du processus mais il y a des indications inquiétantes que le processus de rassemblement des votes – pour être comptés – peut être sujet à des interférences politiques délibérées".

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(Avec AFP)

 

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