Côte d’Ivoire – Kolo Touré : « Gagner un titre avec son pays, il n’y a rien de plus fort »

À 34 ans, Kolo Touré est un jeune retraité international heureux. Pour « Jeune Afrique » il revient sur sa carrière en Premier League, parle de son avenir et de sa joie d’avoir remporté son premier titre de champion avec les Éléphants ivoiriens en finale de la CAN le 8 février.

Le footballeur ivoirien Kolo Touré. © AFP

Le footballeur ivoirien Kolo Touré. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 27 mars 2015 Lecture : 3 minutes.

Jeune Afrique : Vous avez annoncé la fin de votre carrière internationale après le sacre de Bata. N’auriez-vous pas pu continuer encore un ou deux ans ?

Kolo Touré  : C’était le moment de partir. Cela faisait des années que je voulais gagner la CAN. J’ai perdu deux finales (2006 et 2012), et cette année, la Côte d’Ivoire est championne d’Afrique. Je suis heureux, j’ai tout donné pour mon pays, qui a tant attendu et mérité ce trophée, et je pense que c’est l’heure de laisser la place. Il y a encore des cadres importants comme Yaya Touré, Gervinho, Kalou, Gradel, Bony, pour encadrer la nouvelle génération. Ma retraite internationale est définitive.

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Lors des CAN précédentes, la Côte d’Ivoire était considérée comme le grand favori. Cette année, elle ne l’était pas, et elle a gagné

Ne pas être annoncé comme le futur vainqueur est la meilleure chose qui pouvait nous arriver ! Car être présenté comme le champion d’Afrique avant même de commencer a pu perturber des joueurs. Ce statut d’outsider a permis au groupe de vivre avec un peu moins de pression.

>> Lire aussi : CAN 2015 : buts, cartons, matchs nuls… toutes les statistiques de la compétition

Avec le recul, pourquoi les Eléphants ont-ils échoué jusqu’à cette année, alors qu’ils disposaient d’une exceptionnelle génération de joueurs ?

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Nous misions trop sur nos individualités, pas assez sur la solidarité. Hervé Renard a insisté sur le collectif,  le plus important. Il a osé tenir un discours que nous avions besoin d’entendre. Pour lui, même si tu as un nom, même si tu évolues dans un grand club, tu dois faire le boulot. Sinon, tu ne joues pas. Il a su gérer des grands joueurs. Et tout le monde à adhéré. J’ai envie de dire : chapeau au coach et aux joueurs !

Vous savez que son départ est évoqué…

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C’est un grand entraîneur. On ne gagne pas deux CAN en trois ans par hasard. Et c’est normal qu’il soit convoité. C’est à la Côte d’Ivoire de tout faire pour le conserver.

J’ai envie de gagner quelque chose avec les Reds.

Vous serez en fin de contrat avec Liverpool le 30 juin prochain. Est-il exact que les Reds souhaitent vous conserver ?

Pour l’instant, j’évoque le sujet avec mon agent, mais oui, on discute avec les dirigeants de Liverpool, avant de se revoir pour prendre une décision. C’est un club où je me sens très bien. Je vais étudier toutes les options, mais j’ai envie de gagner quelque chose avec les Reds.

En quittant l’Asec Abidjan en 2002 pour rejoindre Arsenal, vous attendiez-vous à effectuer une telle carrière ?

Pour être honnête, non. Passer de la Côte d’Ivoire directement à la Premier League, à Arsenal… Deux ans après mon arrivé, nous avons été champions d’Angleterre, sans perdre un match. C’est un titre qui m’a marqué, car j’avais participé à 37 rencontres sur 38 ! En club, c’est mon meilleur souvenir. Mais le plus beau titre, c’est celui obtenu en février en Guinée éuatoriale. Gagner quelque chose avec son pays, il n’y a rien de plus fort.

Vous venez d’avoir 34 ans (le 19 mars dernier). Pensez-vous déjà la reconversion ?

J’ai encore envie de jouer le plus longtemps possible, pour apporter mon expérience. Je me sens en pleine forme, je ne ressens aucune lassitude. Quant à ma reconversion, elle se fera bien sûr dans le football. J’ai prévu de passer prochainement mes diplômes d’entraîneur. Ensuite, on verra en fonction des opportunités…

 

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