Algérie : les manifestations se poursuivent contre l’exploitation du gaz de schiste dans le Sud
Les manifestants opposés à l’exploitation du gaz de schiste ne désarment pas. Ils ont repris jeudi leur sit-in à In-Salah, près du premier site d’exploration dans le Sahara algérien, quelques jours après en avoir été chassés par la force.
Les participants à la manifestation, dont de nombreuses femmes, le visage souvent dissimulé sous un foulard, occupent la place symboliquement baptisée Somoud (Résistance). Celle-ci se situe face à la sous-préfecture d’In-Salah, à 1 500 km au sud d’Alger, incendiée dimanche après une intervention de la police ayant fait des dizaines de blessés.
>> Lire aussi : "L’Algérie face au gaz de schisme"
Des barricades empêchent l’accès des véhicules et les slogans épinglent le président Bouteflika, la France ou encore les compagnies étrangères. L’entreprise publique Sonatrach opère avec des partenaires occidentaux comme Anadarko (USA), ENI (Italie), Shell (Anglo-néerlandais) ou BP (GB).
Jeudi, aucun dispositif de sécurité n’était visible dans les rues de la ville mais la situation reste tendue. Des heurts ont ainsi éclaté la semaine dernière lorsque les forces de l’ordre ont été mobilisées en nombre, après une tentative des protestataires de se rendre sur un gisement où opère la société américaine Haliburton. L’armée était également intervenue pour rétablir le calme.
(Avec AFP)
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