Lutte contre Boko Haram : Sassou et Obiang en mission en Afrique de l’Ouest

Après le Ghana et le Nigeria mardi, les présidents congolais et équato-guinéen, Denis Sassou Nguesso et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, se sont rendus au Tchad mercredi. But de ces trois visites de travail : unir les efforts de la CEEAC et la Cedeao dans la lutte contre Boko Haram.

Militaires tchadiens le 1er férvier à Fotokol au Cameroun. © AFP

Militaires tchadiens le 1er férvier à Fotokol au Cameroun. © AFP

Publié le 26 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Visites de travail

Comment unir les efforts de la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) dans la lutte contre Boko Haram ?

C’est dans cette optique que les présidents du Congo et de la Guinée équatoriale, Denis Sassou Nguesso et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, se sont rendus mardi 24 février à Abuja et à Accra où ils ont été reçus par leurs homologues nigérian et ghanéen.

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Mandatés par la CEEAC, ils étaient chargés de discuter avec John Dramani Mahama (président en exercice de la Cedeao) et de leur homologue nigérian, Goodluck Johnatan, de la mise en place d’une stratégie commune alors qu’une réunion des experts militaires des deux régions est prévue les 27 et 28 février à Yaoundé au Cameroun. La tenue d’un sommet des chefs d’État est aussi envisagée.

"DSN" et Obiang ont effectué mercredi une autre visite de travail, cette fois au Tchad où ils ont rendu compte au président Idriss Déby Into de leurs discussions d’Accra et d’Abuja.

Quelle coopération ?

La mise en place d’une coopération transrégionale parait inévitable compte tenu de la position géographique des différents pays concernés par Boko Haram : Niger, Cameroun, Tchad, Nigeria. Mais comment la concrétiser ? Pour l’instant, rien de très précis n’a filtré des discussions entre les chefs d’État. Va-t-on opter pour un soutien financier ? L’envoi de troupes ou un simple apport logistique ?

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Surtout, si elles veulent unir leurs efforts, la CEEAC et la Cedeao devront aller au-delà des tensions existantes entre les pays concernés par la menace. Celles entre Abuja et Yaoundé, rampantes depuis 1994 et le conflit autour de la péninsule de Bakassi, s’exacerbent. Le bombardement meurtrier (au moins 36 personnes sont mortes) de la ville d’Abadam, au Niger, par un avion non identifié a mis en avant le manque de coopération entre Niamey et son voisin nigérian.

Menace persistante

"Le temps du deuil pour les victimes des attaques terroristes incessantes sera bientôt derrière nous, car le vent est en train de tourner contre Boko Haram", a assuré mardi Goodluck dans un communiqué. Malgré certains succès des armées tchadienne et nigériane, l’optimisme du président Jonathan, que l’on peut expliquer par le contexte électoral (les élections générales sont prévues le 28 mars), n’en reste pas moins inapproprié au regard de la situation sur le terrain.

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Quelques heures à peine après son annonce, deux nouveaux attentats dans des gares routières de Kano, la plus grande ville du nord du pays, et de Potiskum, la capitale économique de l’État de Yobe (Nord-Est), ont fait au moins 27 morts.

Le même jour mais plus au Nord, près de Gambaru, l’armée tchadienne a été attaquée par Boko Haram. Les premiers bilans communiqués par l’état-major reflètent la violence des combats : un soldat tchadien tué et neuf autres blessés, mais près de 207 islamistes tués.

(Avec AFP)

 

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