L’armée congolaise lance la traque des FDLR dans l’est de la RDC

L’état-major de l’armée congolaise a annoncé jeudi le début des opérations militaires contre les combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Une traque qui survient quatre semaines après l’ultimatum lancé par les pays de la région contre les rebelles rwandais actifs dans l’est de la RDC.

Un soldat de l’armée congolaise, près de Goma, le 24 juillet 2013. © AFP

Un soldat de l’armée congolaise, près de Goma, le 24 juillet 2013. © AFP

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Publié le 29 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour le 30/01/2015 à 9h14.

C’est depuis Beni, ville qui a connu ces derniers mois une série de massacres de civils, que le général Didier Etumba, chef d’état-major général de l’armée congolaise, a annoncé, le 29 janvier, le début de la traque contre les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

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Joint au téléphone par Jeune Afrique, le général Léon Kasonga, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC), a confirmé le début de ces opérations militaires contre les FDLR, soulignant qu’"elles s’étendront toutefois aux autres forces négatives qui se trouvent sur le même espace que les rebelles rwandais".

Et la Monusco ?

Le général Léon Kasonga a également affirmé qu’il s’agissait d’une "opération de l’armée congolaise" mais que la Monusco, dont dépend la brigade d’intervention des Nations unies, restait "un partenaire privilégié" des FARDC dans la neutralisation de tous les groupes armés présents dans l’est de la RDC.

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La Monusco a confirmé ne pas être partie prenante dans cette opération. Martin Kobler, le patron de la mission onusienne en RDC, a toutefois rassuré le chef d’état-major des FARDC, le général Didier Etumba, du "plein soutien" des Casques bleus.

Les pays de la région avaient accordé un ultimatum aux FDLR pour qu’ils déposent les armes au plus tard le 2 janvier. Mais moins de 200 combattants seulement s’étaient rendus fin 2014 dans les camps de cantonnement apprêtés par la Monusco à Kisangani, dans le nord-est de la RDC.

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À New-York, un fonctionnaire des Nations unies a fait part à l’AFP de sérieux doutes sur la traque annoncée des FDRL par l’armée congolaise. "L’opération n’est pas mûre. Pour une opération de dimension suffisante, il faut une préparation correcte. (…) Le soutien technique, logistique de la Monusco a toujours fait la différence jusqu’ici", a-t-il jugé, faisant allusion aux opérations militaires conjointes FARDC-Monusco engagées contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la RDC.

Pour le moment, rien ne permet en effet d’affirmer que les opérations contre les FDLR ont bien commencé sur le terrain. Et l’armée congolaise n’a pas donné, pour l’instant, des détails sur les lieux qui seront concernés par l’offensive annoncée. "Nous les traquerons là où ils se trouvent", se contente d’avancer le général Kasongo.

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Par Trésor Kibangula

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