Cameroun-Côte d’Ivoire : Hervé Renard et Volker Finker, deux entraîneurs sous pression

Avant le choc décisif pour la qualification en quarts de finale entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire à 19 heures ce mercredi, Hervé Renard et Volker Finke sont dos au mur. Zoom sur leur situation. 

L’entraîneur ivoirien Hervé Renard donne des consignes à Gervinho. © Photo AP

L’entraîneur ivoirien Hervé Renard donne des consignes à Gervinho. © Photo AP

Publié le 28 janvier 2015 Lecture : 3 minutes.

Pression maximale. Avant le choc du groupe D entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire, les entraîneurs des deux équipes, Volker Finke et Hervé Renard, sont sévèrement critiqués par la presse dans leur pays respectifs. Ils sont aussi tous les deux assis sur un siège éjectable en cas d’élimination prématurée dans la CAN 2015 mercredi soir. Sur le bord du terrain de Malabo, la tension sera donc à son comble sur les coups de 19 heures pour le coup d’envoi de la rencontre. 

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"Vous savez que le Cameroun vous déteste?"

En Guinée équatoriale, l’entraîneur des Lions indomptables plie mais ne rompt pas devant le déluge de critiques dont il est la cible. Lors de la conférence de presse d’avant-match la veille de Côte d’Ivoire-Cameroun, Volker Finke a subi des attaques en règle de la part des journalistes camerounais. Extrait. 

Un journaliste camerounais : -"Vous acceptez tout ce que votre capitaine (Stéphane Mbia) vous demande ?" 

Volker Finke : – "C’est une question bizarre, c’est moi qui décide…"

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Un journaliste camerounais : -"Vous savez que le peuple camerounais vous déteste. Si vous perdez, vous démissionnerez ou vous attendez qu’on vous chasse ?"

Volker Finke : -"Je me concentre sur le match"

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La presse camerounaise l’accuse notamment de ne pas avoir d’autorité dans le vestiaire des Lions, et de laisser les cadres de l’effectif décider de la composition de l’équipe. Volker Finke est plus généralement très décrié au Cameroun depuis la Coupe du monde 2014 catastrophique réalisée par la sélection. Au Brésil, les hommes de Volker Finke avaient en effet décroché la peu enviable dernière place du tournoi après avoir subi trois défaites en phase de poule, avec un total de neuf buts encaissés pour un but marqué. Le dernier match des Lions indomptables s’était terminé en déroute avec une humiliante défaite face à la Croatie (0-4) et une bagarre entre joueurs camerounais sur le terrain quand Assou-Ekote, depuis exclu de la sélection, avait agressé son coéquipier Moukandjo d’un coup de tête. En cas d’échec face à la Côte d’Ivoire, nul doute qu’il sera limogé par sa Fédération.

Le Cameroun sur le chemin de la rédemption (vidéo)

Hervé Renard, une image écornée ?

Auréolé de son titre de champion d’Afrique avec la Zambie, qu’il avait mené du néant vers les sommets, Hervé Renard était accueilli en héros lors de son arrivée à la tête de la Côte d’Ivoire l’été dernier. Mais, depuis, le bilan du Français s’est un peu terni et seule une qualification pour les quarts de finale pourrait faire taire les critiques à Abidjan. Parmi les favoris de la CAN 2015, avec dans leurs rangs Yaya Touré, élu meilleur joueur africain de l’année 2014, les Élephants patinent jusqu’ici. Et le constat était le même lors des qualifications pour la CAN avec notamment une lourde défaite face… au Cameroun à Yaoundé (4-1). Une élimination en phase de poule serait en tout cas une première pour les Élephants dans le tournoi depuis 2002. Mais le technicien français ne veut pas en faire une catastrophe, comme il l’a déclaré mardi. 

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"Si on ne se qualifie pas, la vie continue", a affirmé Hervé Renard en conférence de presse. "Lors de cette CAN, l’Égypte et le Nigeria ne sont pas là et ça ne veut pas dire qu’ils ne vont pas revenir plus forts. On se construit parfois avec des performances moyennes ou même mauvaises. Prenez la Zambie, ils ont été éliminés hier mais ils ont pris l’option de venir avec une équipe de jeunes joueurs qui auront appris quelque chose. Et si vous changez d’entraîneur tous les trois mois, vous ne pouvez pas obtenir de succès." En novembre, la Fédération l’avait rappelé à l’ordre après une sortie dans les médias où l’entraîneur avait critiqué "le manque de professionalisme" de certains dirigeants. L’entraîneur français possède encore un large crédit auprès de la Fédération ivoirienne, mais une élimination prématurée pourrait précipiter son départ. 

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