RDC : l’opposition exige la publication d’un calendrier global des prochaines élections

La loi électorale n’est pas encore promulguée, et n’est donc pas encore en vigueur, mais l’opposition a d’ores et déjà exigé mardi la publication d’un calendrier global des scrutins à venir, deux jours après le vote de la législation controversée.

L’opposition maintient la pression sur le gouvernement en RDC. © AFP

L’opposition maintient la pression sur le gouvernement en RDC. © AFP

Publié le 27 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

"Nous mettons en demeure la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) (…) de publier, sans délai, un calendrier global et consensuel dans le strict respect des échéances prévues par la constitution en 2016", indique la déclaration, publiée par une cinquantaine de partis de l’opposition congolaise et d’associations, mais qui n’a pu être mise en ligne, la connexion internet restant partiellement coupée, notamment via les terminaux mobiles, en RDC.

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Parmi les signataires figurent Samy Badibanga, chef du groupe parlementaire UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social, premier parti d’opposition à la Chambre basse) et Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC, troisième parti d’opposition). Ceux-ci déplorent que la RDC soit devenue une "prison à ciel ouvert à cause de la coupure de l’internet mobile, des SMS, des réseaux sociaux et du blocage des lignes téléphoniques d’élus de l’opposition".

Inquiétude au sujet de Christopher Ngoy et Jean-Claude Muyambo

Samy Badibanga n’a cependant pas précisé ce que serait la posture de l’opposition si sa requête restait lettre morte. "On préfère être apaisant, nous n’allons pas fonctionner avec des pressions à tout moment", a-t-il expliqué. Les opposants ont en outre demandé la libération sans condition de "tous les opposants prisonniers d’opinion, des jeunes, des étudiants, des acteurs de la société civile arrêtés arbitrairement et incarcérés sans jugement suite aux troubles".

Ils ont notamment cité le cas de Christopher Ngoy, un haut responsable de la société civile ayant participé à la mobilisation contre la révision de la loi électorale et qui, selon Human Rights Watch, est détenu au secret depuis le 21 janvier par les services de renseignement. Jean-Claude Muyambo, l’ancien bâtonnier de Lubumbashi, qui s’oppose à la révision constitutionnelle, est dans la même situation après avoir été arrêté lors des manifestations. Officiellement, son arrestation est lié à une affaire judiciaire datant de 2009.

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(Avec AFP)
 

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