Égypte : les deux fils de Moubarak sont libres, mais…

Un tribunal égyptien a ordonné aujourd’hui la libération d’Alaa et de Gamal Moubarak, les deux fils de l’ex-président Hosni Moubarak. Mais un nouvel épisode judiciaire les attend.

Alaa et Gamal Moubarak au tribunal du Caire. © Archives / AFP

Alaa et Gamal Moubarak au tribunal du Caire. © Archives / AFP

Publié le 22 janvier 2015 Lecture : 1 minute.

Libres, mais un nouveau procès en vue

Selon leur avocat Farid al-Deeb, Alaa et Gamal Moubarak, les fils de l’ex-président Hosni Moubarak, ont atteint, jeudi 22 janvier, la période maximale légale de détention provoisoire. C’est pourquoi ils ont été libérés.

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Mais les deux hommes doivent être jugés de nouveau avec leur père, pour le détournement de plus de 10 millions d’euros d’argent public qui avaient servi à des travaux de rénovation des palais présidentiels.

Dans cette affaire, les deux fils avaient écopé en mai de quatre ans de prison et Hosni Moubarak avait été condamné à trois ans de réclusion. Mais après un appel interjeté par les avocats de la famille, la Cour de cassation a annulé, le 13 janvier, ce verdict et ordonné un nouveau procès.

Père et fils blanchis dans une autre affaire

Hosni Moubarak va quant à lui rester en détention dans un hôpital militaire du Caire. Selon les médias égyptiens d’État, son éventuelle remise en liberté dépend d’une nouvelle décision de la justice.

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Dans une autre affaire, un tribunal a blanchi en novembre les trois hommes d’autres accusations de corruption. Par ailleurs, l’accusation de complicité de meurtre a été abandonnée contre Hosni Moubarak, jugé pour la mort de centaines de manifestants durant la répression du soulèvement de 2011.

Un dilemme pour Sissi

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La remise en liberté du clan Moubarak représente un dilemme pour l’ex-chef de l’armée et actuel président, Abdel Fattah al-Sissi, souvent accusé par les défenseurs des droits de l’homme d’avoir instauré un régime plus autoritaire encore que celui de l’ex-Raïs.

>> Pour aller plus loin : L’abandon des poursuites contre Moubarak, un retour à l’ancien régime ?

(Avec AFP)

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