Présidentielle en RDC : Kabila maintient le suspens sur sa candidature et évoque la souveraineté nationale

Lors d’un discours devant le Congrès, le président congolais, Joseph Kabila, a appelé lundi les partenaires internationaux de la RDC à ne pas formuler d' »injonctions » relatives à la tenue des prochaines élections dans le pays. Aucun mot sur sa candidature, ou pas, à la présidentielle prévue en 2016.

Joseph Kabila, président de la RDC. © AFP

Joseph Kabila, président de la RDC. © AFP

Publié le 15 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

"De nos partenaires, et pourvu que cela soit fait dans le respect de notre souveraineté, nous sommes toujours prêts à recevoir des avis, conseils et suggestions, mais jamais des injonctions", a martelé Joseph Kabila, le 15 décembre, dans un discours devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès à Kinshasa.

Évoquant l’effervescence qui depuis un peu plus d’un an agite une partie de la classe politique congolaise mais aussi de la communauté internationale à propos du processus électoral en RDC, le président congolais a estimé que "l’on pouvait s’interroger sur le bien fondé de l’auto-invitation dans ce débat de personnalités non congolaises aussi bien intentionnées soient elles".

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Arrivé au pouvoir en 2001 pour succéder à son père assassiné, Joseph Kabila a été élu président de la RDC en 2006 à l’issue des premières élections démocratiques tenues dans le pays depuis son indépendance en 1960. Il a été reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans en 2011 lors d’un scrutin dont les résultats n’ont pas été reconnus par la majeure partie de l’opposition et dont la communauté internationale a dénoncé de nombreuses irrégularités.

"Le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple"

Depuis l’été 2013, l’opposition le soupçonne de vouloir se succéder à lui-même en 2016 alors que la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat. Et la communauté internationale réclame depuis plusieurs mois aux autorités congolaises la publication d’un calendrier électoral complet jusqu’à la prochaine présidentielle de façon à pouvoir soutenir le processus électoral, et demande que la Constitution du pays soit respectée.

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Déplorant "la tendance […] de certains compatriotes [à] en appeler systématiquement à l’étranger pour régler les différends entre congolais comme si dans ce pays nous n’avions pas collectivement assez de sagesse et de maturité pour le faire nous-mêmes", le président congolais a affirmé que "le peuple congolais n'[était] pas n’importe quel peuple et qu’il était jaloux de son indépendance conquise de haute lutte".

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(Avec AFP)

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