Mali : des associations portent plainte pour viols et violences sexuelles pendant l’occupation du Nord
Six associations de défense des droits de l’homme ont déposé plainte, mercredi 12 novembre, au nom de 80 victimes de viols et violences sexuelles perpétrés lors de l’occupation des deux-tiers du territoire par des groupes armés, en 2012.
Sous l’égide de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), plusieurs associations de défense des droits humains se sont portées partie civile, au nom de 80 femmes maliennes : ces dernières ont été victimes de viols et violences sexuelles, entre janvier 2012 et janvier 2013, lorsque le nord du Mali était aux mains de différents groupes armés – MNLA, Mujao, Ansar Eddine.
Les ONG s’impatientent : "la justice malienne doit ouvrir au plus vite une information judiciaire pour enquêter sur ces crimes commis à l’encontre des femmes et filles lors du conflit au nord du pays", ont-elles déclaré dans un communiqué. "Cela doit constituer une priorité pour les autorités judiciaires et politiques maliennes."
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Selon elles, la justice néglige les violations de droits humains perpétrées durant cette période, et en particulier les charges de viols et violences sexuelles, constitutives de crimes contre l’humanité et crimes de guerre : "les charges retenues jusqu’à présent portent quasi-exclusivement sur des faits de terrorisme ou d’associations de malfaiteurs", ont-elles déploré.
La justice malienne se remet en place, dans le nord du pays. Mais une partie du territoire, toujours aux mains de groupes armés, échappe encore à l’administration.
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