Burkina : démission de Compaoré, confusion autour de la transition

Après la démission de Blaise Compaoré vendredi, le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a déclaré qu’il dirigera la transition. « J’assumerai les responsabilités de chef de l’État », a-t-il affirmé. Mais sa personne ne semble pas faire l’unanimité.

Ouagadougou, le 30 octobre. © AFP

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Publié le 31 octobre 2014 Lecture : 5 minutes.

Blaise Compaoré s’est finalement résigné à quitter le pouvoir. Dans un communiqué signé par la présidence lu vendredi 31 octobre à la télévision nationale, le président burkinabè annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours.  Le chef d’état-major général des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, a ensuite déclaré qu’il dirigera la transition.

"J’assumerai les responsabilités de chef de l’État", a-t-il dit dans son allocution, ajoutant que "des consultations" vont être organisées pour "permettre le retour à une vie constitutionnelle normale". Peu de temps après, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, commandant adjoint du Régiment de sécurité présidentielle, a annoncé la suspension de la Constitution. Une déclaration qui porte à confusion.

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18h45 – L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) prend acte de la décision de Blaise Compaoré de démissionner. "Je salue la décision du Président Blaise Compaoré de démissionner de ses hautes fonctions et j’appelle à une transition rapide pour le retour à une vie constitutionnelle normale. J’exhorte les forces de défense et de sécurité à assurer, avec professionnalisme et rigueur, la sécurité des biens et des personnes", a déclaré Abdou Diouf, qui déplore les violences qui ont causé des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
 
Le Secrétaire général de la Francophonie"invite les acteurs burkinabè à engager dès maintenant des concertations en vue d’élaborer les modalités pratiques devant conduire à la tenue de l’élection présidentielle, dans les délais fixés par la Constitution."
 
Abdou Diouf "convoquera, dans les plus brefs délais, la réunion d’un Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation au Burkina Faso, conformément au chapitre V de la Déclaration de Bamako", précise le communiqué.

17h33 – Dans une déclaration faite au nom des "forces vives de la Nation et des forces armées nationales", le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida annonce la suspension de la Constitution de 1991. Le colonel Zida, en compagnie du leader du collectif "Balai citoyen", annonce également la mise en place prochaine d’un organe de transition, "en accord avec toutes les forces vives de la Nation, en vue d’organiser une transition encadrée pour un retour à une vie constitutionnelle normale".

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"La composition de cet organe consensuel de transition, ainsi que sa durée que nous souhaitons la plus brève possible, seront déterminées par l’organe de transition dans les plus bref délais", précise-t-il. Le lieutenant-colonel Zida est le commandant adjoint du Régiment de sécurité présidentielle.

16h25 – D’après un de ses proches, Gilbert Diendéré, le chef d’état major particulier de Blaise Compaoré, est toujours à Ouagadougou et a été en contact avec le général Honoré Traoré. 

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15h50 – Joint par Jeune Afrique, Zéphirin Diabré, le leader de l’opposition, se dit "satisfait et attend désormais que la transition se mette en place". Interrogé sur la transition menée par le général Honoré Traoré, il affirme que "l’armée a pris ses responsabilités" et que les responsables de l’opposition et de la société civile "vont entamer des discussions avec les militaires". Il estime également que le délai de 90 jours est "probablement un peu court".

15h20 –  Communiqué de l’Élysée après la démission de Blaise Compaoré : "La France salue la démission du Président de la République du Burkina Faso qui permet de trouver une issue à la crise."

15h15 – Des pillages sont signalés dans plusieurs quartiers de Ouagadougou.

15h05 – La décision de Honoré Nabéré Traoré ne fait pas l’unanimité. Des manifestants présents devant l’état-major des armées expriment leur mécontentement et appelle à la nomination du général Kouamé Lougué.

15h00 – Le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, annonce qu’il dirigera la transition. "J’assumerai les responsabilités de chef de l’État", déclare-t-il dans son allocution. Il ajoute que "des consultations" vont être organisées pour "permettre le retour à une vie constitutionnelle normale". Il invite la population au calme et à la retenue.

14h25 – Un collaborateur de Blaise Compaoré joint par J.A affirme être dans une voiture avec l’ex-président. Selon lui, le convoi est en route pour la ville de Pô dans le sud du pays, à la frontière avec le Ghana.

14h15 – Scènes de liesse place de la Nation, après l’annonce de la démission de Blaise Compaoré.

14h10 – Dans un communiqué signé par la présidence, Blaise Compaoré annonce sa démission, la vacance du pouvoir, et l’organisation d’élections anticipées sous 60 à 90 jours.

14h00 – Le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, s’est exprimé place de la Nation en compagnie de plusieurs généraux et des principaux leaders de l’opposition (notamment Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian Kaboré). Il a déclaré que Blaise Compaoré avait signé de lui-même sa démission. "Le pouvoir appartient au peuple", a-t-il déclaré.

13h51 – Selon l’AFP, un représentant de l’armée a annoncé aux manifestants que "Blaise Compaoré n’est plus au pouvoir".

13h42 – Selon le correspondant de radio Omega à Bobo-Dioulasso, le palais de Justice de la deuxième ville du pays est en flammes après l’assaut de manifestants.

13h20 – Une conférence de presse va avoir lieu à l’État-major général des armées. Le général Honoré Traoré, chef d’État major général des armées, et les principaux leaders de l’opposition doivent s’exprimer.

12h28 – Selon un proche de Blaise Compaoré contacté par Jeune Afrique, une réunion entre le président et ses collaborateurs a actuellement lieu au palais de Kosyam. D’après notre source, la présidence se prépare à délivrer "un communiqué important à propos de la transition".

12h08 – Une foule compacte est massée place de la Nation. Les principaux opposants – Zéphirin Diabré, Roch Marc Christian Kaboré… – et le général Kouamé Lougué sont présents.

12h00 – Les leaders de l’opposition arrivent place de la Nation. Des dizaines de milliers de manifestants y sont rassemblés.

11h50 – Plusieurs sources affirment que le général Kouamé Lougué doit prochainement s’exprimer place de la Nation.

11h30 – Des centaines de manifestants sont toujours massés devant le quartier général de l’État-major des armées.

10h50 – Dans un communiqué commun, l’opposition réclame le départ "sans conditions" de Blaise Compaoré et appelle à la mobilisation générale des Burkinabè. Elle demande notamment au peuple "d’occuper systématiquement toutes les places publiques".

10h30 – Selon plusieurs témoins, des manifestants se dirigent aussi vers le quartier général de l’État-major des armées.

10h15 – Les leaders de l’opposition doivent tenir une conférence de presse commune au siège du chef de file de l’opposition politique (CFOP).

10h00 – Des centaines de manifestants convergent vers la place de la Nation, dans le centre-ville de la capitale.

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