Côte d’Ivoire : incertitudes sur le début du procès de Simone Gbagbo

La date du procès de 83 personnalités pro-Gbagbo, dont l’ancienne première dame Simone Gbagbo, censé s’ouvrir mercredi, reste hypothétique. L’un des avocats de la défense a déclaré qu’il ne pouvait pas débuter avant deux semaines pour des raisons de procédure.

Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président ivoirien. © AFP

Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président ivoirien. © AFP

Publié le 21 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le doute plane sur la date du procès de Simone Gbagbo. D’après l’un des avocats de la défense, le procès de 83 personnalités pro-Gbagbo, dont l’ancienne Première dame ivoirienne, censé s’ouvrir mercredi 24 octobre, ne pourra pas débuter avant deux semaines. "Sur le plan procédural, ce n’est pas possible. Nous sommes encore en train d’accomplir les actes préliminaires", a estimé Mathurin Dirabou, le doyen des avocats d’Abidjan, qui défend Gilbert Aké N’Gbo, ex-Premier ministre du président Laurent Gbagbo.

Mathurin Dirabou a indiqué qu’une audience de confirmation des identités des 24 prévenus en liberté provisoire était prévue mardi. D’après lui, celle-ci "peut se faire en une journée". "Si cette phase est bouclée, il faut un délai de deux semaines avant l’ouverture des assises", a-t-il affirmé, observant que le tribunal n’est "pas matériellement prêt". Selon des sources judiciaires, ce délai pourrait même être de trois semaines. Le ministère de la Justice a indiqué que le procès était encore "en phase préparatoire".

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En début de semaine dernière, plusieurs avocats avaient expliqué que leurs clients étaient convoqués mercredi devant la cour d’assises d’Abidjan. Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par Laurent Gbagbo, a dénoncé lundi un procès "politique" visant à "museler l’opposition" avant la présidentielle de 2015.

Les "crimes de sang" pas couverts par le procès

Le régime veut "décapiter et museler l’opposition à l’approche des échéances électorales de 2015", a accusé le président du FPI, pour qui cette procédure constitue "le pendant national" du procès de Laurent Gbagbo devant la CPI, qui le poursuit pour "crimes contre l’humanité".

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Surnommée la "Dame de fer", Simone Gbagbo, 65 ans, est accusée par la Cour pénale internationale (CPI) de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale de 2010-2011 et par la justice ivoirienne de "génocide". Les "crimes de sang" ne seront toutefois pas couverts par le procès à venir, strictement consacré aux faits d’"atteinte à la défense nationale" ou encore d’"attentat ou complot contre l’autorité de l’État".

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Le pouvoir ivoirien refuse de transférer son épouse Simone vers La Haye, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire. Sur les 89 personnes initialement poursuivies, cinq ont bénéficié d’un non-lieu et une est décédée durant son incarcération, a relevé le FPI.

(Avec AFP)
 

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