Afrique du Sud : Oscar Pistorius va être fixé sur son sort

Reconnu coupable d’homicide involontaire « par négligence », Oscar Pistorius va être fixé sur sa sentence mardi. Le procureur a requis dix ans de prison ferme contre le champion sud-africain d’athlétisme de 27 ans.

Oscar Pistorius à l’audience le 17 octobre 20147 au tribunal à Pretoria. © AFP

Oscar Pistorius à l’audience le 17 octobre 20147 au tribunal à Pretoria. © AFP

Publié le 21 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Va-t-on assister à l’épilogue d’un interminable procès de près de huit mois suivi passionnément par l’Afrique du Sud et le monde. Reconnu coupable par la justice de l’homicide involontaire de sa petite amie en 2013, Oscar Pistorius doit être fixé sur sa peine mardi 21 octobre.

Le procureur a requis dix ans de prison ferme contre le champion d’athlétisme de 27 ans. La défense, mettant en avant son handicap – il est amputé des deux jambes, demande une peine d’arrêts domiciliaires assortie d’un travail d’intérêt général.

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Les juristes sud-africains s’attendent à ce que la défense ou l’accusation fassent appel, si la sentence est jugée trop dure, ou au contraire trop laxiste. Ce qui relancerait le feuilleton Pistorius pour plusieurs mois.

>> Lire aussi : La juge annoncera la peine de Pistorius le 21 octobre

Selon le parquet, il serait immoral que Pistorius échappe à la prison, alors qu’il a tué Reeva Steenkamp de quatre balles tirées à travers une porte de toilettes, fut-ce en la prenant pour un cambrioleur.

Pour la famille de la victime, le sportif doit aussi "payer pour ce qu’il a fait", comme l’a demandé une cousine de Reeva, à l’issue d’un émouvant témoignage à la barre.

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La défense allègue que Pistorius n’a pas voulu tuer, qu’il a déjà été puni par l’épreuve morale qu’il a subie depuis le drame, par sa ruine financière et par la fin de sa carrière sportive. L’avocat Barry Roux a en outre tenté de démontrer qu’une prison sud-africaine ne serait pas un lieu adapté pour accueillir un homme amputé des deux jambes, et que son incarcération risquerait de tourner au calvaire.

Une radio privée sud-africaine croyait cependant savoir, lundi matin, qu’une cellule du quartier sécurisé de la prison de Pretoria était déjà prête à accueillir Pistorius en cas de peine de réclusion criminelle.

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Le verdict rendu par la juge Masipa avait été vivement critiqué. Beaucoup, à commencer par le procureur Gerrie Nel, n’ont pas compris qu’elle n’ait même pas retenu l’intention de tuer, alors que Pistorius a tiré à hauteur d’homme, avec des munitions de guerre, dans la porte d’un petit cabinet de toilettes.

La magistrate a finalement rendu un verdict d’homicide involontaire "par négligence", la même qualification qui s’applique à un chauffard ivre qui tue des piétons sur la route.

"L’accusé a tiré en sachant que quelqu’un se trouvait là", derrière cette porte, a martelé une dernière fois le procureur vendredi en conclusion de son réquisitoire : "Reeva a eu une mort horrible (…) La punition doit refléter le caractère sacré de la vie humaine.

(Avec AFP)
 

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