Football : et si le Cameroun jouait mieux… sans Eto’o ?

Des retraites internationales – dont celle de Samuel Eto’o –, des joueurs qui ne sont plus convoqués, un afflux de jeunes, un sélectionneur maintenu dans ses fonctions malgré une Coupe du monde désastreuse. Le Cameroun, qui a presque assuré sa qualification pour la CAN 2015 mercredi en battant la Sierra Leone à Yaoundé (2-0), doit entamer une profonde mutation.

Souffrant d’un genou, Samuel Eto’o n’a pas brillé lors de la dernière Coupe du monde. © Pierre Philippe Marcou / AFP

Souffrant d’un genou, Samuel Eto’o n’a pas brillé lors de la dernière Coupe du monde. © Pierre Philippe Marcou / AFP

Publié le 16 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le capitaine et buteur emblématique des Lions Indomptables (116 sélections, 56 buts) a tiré sa révérence internationale pour se consacrer à son nouveau club anglais (Everton FC) après une Coupe du monde traversée discrètement à cause d’un genou droit douloureux. L’hypothèse d’un retour n’est pas à écarter – "s’il souhaite revenir, ce qui est possible, Volker Finke, le sélectionneur, devra prendre cela en considération, en fonction des performances du joueur", dit l’ancien international camerounais Patrick Mboma. Mais les quadruples champions d’Afrique doivent désormais apprendre à vivre sans lui.

>> Voir les plus beaux buts d’Eto’o avec les Lions en vidéo

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"Son départ peut désinhiber certains joueurs", ajoute Mboma. Un avis que partage Pierre Lechantre, l’ancien sélectionneur du Cameroun et qui a dirigé Eto’o. "Il y a encore la notion de respect pour les anciens. Et les jeunes pouvaient être intimidés par un joueur comme Samuel, dont l’aura et le charisme sont grands. Le système de jeu du Cameroun a souvent été hyper dépendant de lui. La plupart des sélectionneurs des Lions ont été obligés de s’adapter. Ces derniers temps, il ne voulait plus évoluer en pointe, mais plutôt décrocher ou jouer sur les côtés", rappelle le technicien français.

L’organisation est davantage tournée vers le collectif, dit Mboma.

"Un attaquant qui voulait s’affirmer ne le pouvait pas tant qu’Eto’était là. Aujourd’hui, le Cameroun est un bloc équipe qui n’attend plus qu’un joueur de classe mondiale puisse faire la différence. L’organisation est davantage tournée vers le collectif", poursuit Mboma, s’appuyant notamment sur les récentes victoires en RDC (2-0) et face à la Côte d’Ivoire (4-1), en septembre.

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Finke, le miraculé

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"Je pensais que le sélectionneur Volker Finke était têtu et qu’il ne changerait rien. Il ne méritait pas de rester après le Mondial, mais il a été maintenu et il m’a surpris en procédant à de nombreux changements", reconnaît Mboma. De fait, Finke, qui s’est volontairement privé de plusieurs éléments présents au Brésil (Itandje, Chedjou, Nounkeu, Assou-Ekotto, Nyom, alors que Song est suspendu) lors des quatre matches disputés depuis septembre, a sélectionné un grand nombre de (très) jeunes joueurs (Guihoata, Oyongo, Kom, Mbamba, N’Jie).

"Mais lancer autant de jeunes, c’est un risque, prévient Mboma. La probable qualification pour la CAN est une chose, mais ce n’est pas pour autant que le Cameroun en a terminé avec ses problèmes. Car des pollueurs d’ambiance, il y en a toujours dans l’environnement de la sélection…"

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