Cameroun : après la libération de 27 otages, Paul Biya promet « l’éradication totale » de Boko Haram

Après la libération ce week-end de 27 otages chinois et camerounais, le président (camerounais) Paul Biya a promis, lundi, l’éradication totale du groupe islamiste nigérian Boko Haram.

Le président Camerounais Paul Biya. © AFP

Le président Camerounais Paul Biya. © AFP

Publié le 14 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Face à la recrudescence d’activité du groupe islamiste nigérian Boko Haram, et après la libération ce week-end de 27 otgaes, Yaoundé maintient un ton de fermeté. "Le gouvernement camerounais vous donne l’assurance qu’il va continuer sans relâche à combattre Boko Haram jusqu’à son éradication totale", a déclaré Paul Biya, sans donner plus de précision.

Une déclaration de fermeté prononcée lors d’une cérémonie de réception au palais présidentiel de Yaoundé des 27 ex-otages libérés parmi lesquels figuraient dix Chinois.

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"Ce jour est un jour de joie, une joie qui n’a d’égale que l’angoisse et l’inquiétude qui nous étreignaient pendant toute votre détention", leur a lancé le président, dont la parole est rare.

Les 27 otages avaient été enlevés en mai et juillet dans l’extrême-nord du Cameroun lors d’attaques attribuées à Boko Haram. Ils ont été remis aux autorités camerounaises dans la nuit de vendredi à samedi.

>> Lire aussi : la force régionale contre Boko Haram sera opérationnelle en novembre

Une rançon versée par le Cameroun ?

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Comme lors de précédentes prises d’otages d’étrangers, notamment français, attribuées à Boko Haram, les autorités de Yaoundé n’ont fourni aucune indication sur les circonstances de leur libération.

Mais de source sécuritaire, le Cameroun aurait versé une rançon et libéré une vingtaine d’islamistes détenus dans le pays en échange de la libération des 27 captifs.

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"Nous disons que quand il s’agit de la protection de l’intégrité physique et de la vie des gens, on ne parle pas d’argent", a sèchement remarqué samedi le porte-parole du gouvernement Issa Tchiroma Bakary.

À Pékin, le ministère chinois des Affaires étrangères s’est refusé lundi, lui aussi, à tout commentaire. "Je n’ai pas d’information pertinente à apporter", a dit à la presse son porte-parole Hong Lei, remerciant les efforts faits par les différentes parties pour obtenir la libération de ces ouvriers.

Des enlèvements violents

La premier enlèvement remonte à la nuit du 16 au 17 mai quand des hommes armés avaient attaqué un campement d’ouvriers chinois à Waza, où se trouve un parc naturel connu pour la richesse de sa faune. Un militaire camerounais avait péri dans l’attaque et les dix ouvriers Chinois avaient été capturés.

Deux mois plus tard, le 27 juillet, deux attaques simultanées avaient visé la résidence locale du vice-Premier ministre chargé des relations avec le Parlement, Amadou Ali, dont l’épouse avait été enlevée, puis le palais du sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, qui avait lui aussi été kidnappé avec son épouse et leurs six enfants.
Au moins 15 personnes avaient été tuées lors de ces attaques.

Interrogé par la radio d’État, le sultan a dit quelques mots lundi sur les conditions de sa détention : "Nous étions dans des espèces de huttes dans une forêt assez dense. C’était une zone de savane avec de grands arbres et de grandes herbes. Nous étions à même le sol".

(Avec AFP)

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