Algérie – O. Dehendi : « Nous avons supplié les terroristes de libérer Hervé Gourdel »

Alors que les autorités algériennes ont annoncé mardi avoir identifié des auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat du Français Hervé Gourdel, un premier témoin s’est exprimé.

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie. © AFP

Un portrait du guide de haute montagne Hervé Gourdel, décapité en Algérie. © AFP

Publié le 1 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

On en sait un peu plus sur les conditions dans lesquelles le Français Hervé Gourdel a été enlevé le 21 septembre à une centaine de km à l’est d’Alger avant d’être assassiné par Jund al-Khilafa, un groupe algérien lié à l’organisation jihadiste État islamique (EI).

Oussama Dehendi, un étudiant algérien amateur de randonnée qui se trouvait avec Hervé Gourdel la veille de son enlèvement a raconté mardi 30 septembre qu’ils comptaient, avec d’autres compagnons, effectuer un séjour d’une semaine dans une station climatique de Tikjda, à une trentaine de km de Bouira, en Kabylie.

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Dans un autre entretien, accordé au journal algérien Echorrouk, ce jeune homme, a raconté les circonstances de l’enlèvement. Alors qu’ils étaient en route, ils sont soudainement encerclés par des hommes armés. "Ils nous ont dit appartenir à ‘Jund al-Khilafa’".

"Nous avons supplié les terroristes de libérer Hervé Gourdel. Mais en vain", se rappelle l’étudiant. Pendant ce temps, le Français "n’a pas dit un mot".

Les compagnons d’Hervé Gourdel ont été placés cinq jours en garde à vue avant d’être remis en liberté sous contrôle judidiaire.

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De leur côté, les autorités algériennes ont annoncé mardi avoir identifié des auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat. "Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier certains des membres du groupe terroriste", a déclaré le ministre de la Justice Tayeb Louh à la télévision publique.

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L’enquête a été confiée dimanche à un juge d’un tribunal d’Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et le crime organisé, a-t-il précisé.

Le parquet a requis des mandats d’arrêt à l’encontre des ravisseurs identifiés et une commission rogatoire pour "déterminer le lieu d’où a été postée la vidéo (de l’exécution) sur internet", a précisé le ministre.

La justice a également ordonné une commission rogatoire afin d’identifier les autres membres du groupe, a-t-il ajouté.

Le touriste français avait été enlevé au lieu-dit Tizi N’kouilal, un carrefour routier au coeur du parc national du Djurdjura, un haut lieu du tourisme devenu un sanctuaire des groupes islamistes dans les années 1990, lorsque l’Algérie était en proie aux violences islamistes qui ont fait 200 000 morts.

(Avec AFP)

 

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