Tunisie : le procès en appel de deux policiers tunisiens reconnus coupables de viol reporté au 6 novembre

Le procès en appel de deux policiers tunisiens reconnus coupables d’avoir violé une jeune femme a été reporté au 6 novembre à la demande des avocats de la jeune femme.

Manifestation contre la violence faite aux femmes à Tunis le 2 octobre 2012. © AFP

Manifestation contre la violence faite aux femmes à Tunis le 2 octobre 2012. © AFP

Publié le 29 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Martin Pradel, un avocat français de la jeune femme violée, a expliqué lundi 29 septembre vouloir que les policiers soient jugés pour viol commis dans l’exercice de leurs fonctions, un facteur aggravant qui selon lui n’a pas été pris en compte en première instance lorsqu’ils avaient été condamnés à 7 ans de prison.

Les deux policiers avaient été reconnus coupables en mars d’avoir violé "Meriem Ben Mohamed" -un nom d’emprunt- à tour de rôle en 2012 tandis qu’un troisième agent de police conduisait son petit ami jusqu’à un distributeur de billets pour lui extorquer de l’argent. Ce dernier s’était vu infliger une peine de deux ans de prison.

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Les policiers avaient nié le viol, accusant au contraire la jeune femme de leur avoir fait des avances. Les avocats de la jeune femme avaient dénoncé un verdict trop "clément", et le Parquet avait fait appel en indiquant tenir "à la qualification des faits comme étant des rapports sexuels sous la contrainte avec menace d’usage de violence", crime passible de la peine capitale.

Un moratoire de fait sur les exécutions existe toutefois depuis le début des années 1990 en Tunisie.

Meriem Ben Mohamed, a, elle, indiqué lundi que les policiers avaient déposé plainte contre elle pour "menaces". "Dans une interview accordée en avril 2013, j’ai dit que si justice n’était pas faite, je ne baisserais pas les bras et je ferais respecter mes droits avec mes moyens. Je me retrouve aujourd’hui accusée de menaces de mort", a-t-elle déclaré.

"Non seulement je suis victime de viol, mais je suis traitée comme une coupable. Mais qu’est-il arrivé à notre justice, aux droits de l’Homme? Je n’en peux plus", a-t-elle dit.

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(Avec AFP)

 

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