Libye : le général Haftar revendique un raid aérien contre une milice anti-gouvernementale

Un avion de combat a mené lundi un raid contre une base militaire contrôlée par des milices anti-gouvernementales, dans l’ouest de la Libye. L’attaque a été revendiquée par le général dissident Khalifa Haftar, hostile aux islamistes.

De la fumée issue de combats entre milices et forces armées à l’aéroport de Tripoli, en août © AFP

De la fumée issue de combats entre milices et forces armées à l’aéroport de Tripoli, en août © AFP

Publié le 16 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Selon l’agence libyenne Lana, un avion de chasse a visé lundi 15 septembre un dépôt de munition contrôlé par un groupe armé à Gharyan, à 120 km au sud-ouest de Tripoli. Ce raid aérien, revendiqué par le général Khalifa Haftar, aurait fait près de quinze blessés.

Les milices de Gharyan font partie du groupe Fajr Libya ("Aube de la Libye"), une alliance hétéroclite de miliciens, dont des islamistes, qui s’étaient emparés de Tripoli fin août, à l’issue d’un mois et demi de combats et après avoir chassé des milices rivales de l’aéroport international de la capitale. Fajr Libya avait déjà été la cible, le mois dernier, à Tripoli, de raids aériens, revendiqués dans un premier temps par les forces du général Haftar mais attribués par les États-Unis aux Émirats arabes unis et à l’Égypte.

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Émirats, Égypte, Qatar et Soudan

Fajr Libya avait alors accusé le Parlement issu des élections du 25 juin, dominé par les non-islamistes et reconnu par la communauté internationale, de complicité avec les Émirats et l’Égypte. Le gouvernement accuse de son côté le Qatar et le Soudan de livrer des armes aux opposants islamistes.

Le général Saqr Jarouchi, un des proches de Khalifa Haftar, a assuré lundi que c’étaient leurs forces qui avaient lancé les raids contre les milices de Gharyan. Khalifa Haftar, qui a gagné le ralliement de plusieurs unités de l’armée, dont celle de l’air, conduit depuis le mois de mai une opération contre les "groupes terroristes" qui font la loi à Benghazi (est).

Situation extrêmement confuse

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Haftar a toutefois échoué à gagner du terrain face à ses rivaux islamistes, dont les radicaux d’Ansar Ashariaa, qui ont pris en juillet le contrôle des principales bases militaires de la ville.

>> Lire aussi l’interview d’Ali Shoaieb Emhemed : "Non à une intervention armée étrangère en Libye"

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La situation en Libye est aujourd’hui extrêmement confuse. Pour se soustraire aux pressions des groupes armés, le Parlement et le gouvernement reconnus au plan international ont choisi de s’établir à Tobrouk, à 1 600 km à l’est de Tripoli, où siègent le Parlement sortant (Congrès général national) et un gouvernement parallèle.

(Avec AFP)

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