Pour MSF, « le monde est en train de perdre la bataille contre Ebola »
Médecins sans frontières (MSF) a estimé mardi que « six mois après le début de la pire épidémie d’Ebola de l’histoire, le monde est en train de perdre la bataille ».
Le Dr. Joanne Liu, la présidente internationale de Médecins sans frontières (MSF), s’exprimait mardi 2 septembre devant les États membres de l’ONU à New York. Elle dénonce aujourd’hui l’inaction de la communauté internationale face à l’épidémie d’Ebola. "Six mois après son début, le monde est en train de perdre la bataille contre la pire épidémie d’Ebola de l’histoire, déclare-t-elle. Les dirigeants mondiaux n’arrivent pas à faire face à cette menace transnationale."
>>À lire aussi : Ebola en RDC, déjà 31 morts selon l’OMS, mais l’épidémie reste "circonscrite"
"Le 8 août, l’OMS a déclaré que cette épidémie représente une ‘urgence de santé publique de portée mondiale’, mais ceci n’a pas donné lieu à une réponse significative, a-t-elle poursuivi. De fait, les États ont rallié une sorte de coalition mondiale de l’inaction."
La présidente internationale de MSF estime que "les promesses de financements et le déploiement de quelques experts ne peuvent pas suffire. Les gouvernements qui ont les moyens de faire face à cette situation ont la responsabilitéà la fois politique et humanitaire d’offrir une réponse concrète à cette catastrophe".
Et de conclure : "Au lieu de limiter leur réponse à la gestion de l’éventuelle arrivée d’un malade dans leur pays, ces pays devraient saisir l’occasion d’intervenir là où c’est nécessaire : en Afrique de l’Ouest".
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Niger rompt sa coopération militaire avec les États-Unis
- Les piliers d’Alain Ebobissé, bâtisseur de projets made in Africa pour Africa50
- Ali Bongo évincé du PDG : quand le parti renie celui qu’il a adoré
- Cinq intellectuels africains qui bousculent le prêt-à-penser
- Ni Chine, ni Russie : les investisseurs préférés de l’Afrique viennent d’Europe, affirme une étude