Algérie – Maroc : la déchirure
Tranchées d’un côté, clôture de l’autre. Alors que le fossé entre les deux voisins ne cesse de se creuser, « Jeune Afrique » a enquêté, vingt ans après la fermeture de la frontière, sur cette aberration géographique, économique et humaine.
Le 27 aout 1994, l’Algérie décidait de fermer sa frontière avec le Maroc. Vingt ans plus tard, comment est vécue cette aberration géographique, économique et humaine, de part et d’autres de cette bande de 1601 km de long et de 500 mètres de largeur ?
Nos reporters Farid Alilat, Algérien, et Youssef Aït Akdim, Marocain, se sont rendus chacun dans le pays voisin de celui qui les a vu naître, à la rencontre des populations. Ils nous racontent avec leur regard propre, leur périple entre Oujda, Saïdia et Berkane d’un côté, Oran, Maghnia et Marsa Ben M’Hidi de l’autre, jusqu’au plus près des postes frontières, non sans quelques anecdotes croustillantes. Si on est bien loin des clichés véhiculés dans les grandes villes sur l’un et l’autre peuple, être un Algérien en territoire marocain, et vice et versa, provoque inévitablement le débat frontalier.
Des contrebandiers, qui ont fait de cette faiblesse une vraie manne économique aux acteurs économiques pour qui l’exportation de leurs produits chez le voisin est devenu un véritable parcours du combattant, Jeune Afrique vous propose une plongée dans l’absurde. Relier Saidia et Marsa Ben M’Hidi, distants de 3 km ? Comptez 18 heures et 40 minutes… puisqu’il faut inévitablement passer par… Almeria en Espagne… alors même que les deux villes partagent le même sable : les baigneurs de part et d’autres peuvent presque s’interpeller…
>> "Algérie-Maroc, Désespérément bornée", Jeune Afrique n°2799, en kiosque le 31 août.
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