Centrafrique : nomination d’un nouveau gouvernement de large ouverture

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun a annoncé vendredi la formation d’un nouveau gouvernement de large ouverture, comptant une trentaine de ministres, dont des représentants des groupes armés et de la société civile, selon un décret officiel.

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun le 11 août 2014 à Bangui. © AFP

Le Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun le 11 août 2014 à Bangui. © AFP

Publié le 23 août 2014 Lecture : 1 minute.

Selon ce décret, lu à la radio nationale, le nouveau cabinet compte deux ministres d’Etat, 27 ministres et deux ministres délégués. L’ex-rébellion Séléka à dominante musulmane y a trois représentants, et la nébuleuse des milices chrétiennes anti-balaka deux. Douze membres du gouvernement sortant d’André Nzapayéké ont retrouvé une place dans le nouveau cabinet.

Les ministres des Affaires étrangères, des Postes, de l’Economie, de la Fonction publique, de l’Education, du Commerce, et de la Santé, restent inchangés. Cinq membres de l’ancienne équipe se voient attribuer de nouveaux portefeuilles, comme Aristide Sokambi, issu de la société civile et ancien titulaire de l’Administration du territoire, qui devient nouveau ministre de la Défense. Dix-neuf nouvelles personnalités font leur entrée au gouvernement, dont le général de gendarmerie Thierry-Marie Métinkoué, nouveau ministre à la Sécurité.

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Les rebelles de l’ex-coalition Séléka obtiennent trois portefeuilles, avec l’Elevage (Mahamat Tahib Yacoub), les Transports (Arnaud Djoubaye Abazène) et les Postes et télécommunications (Abdallah Kadre Hassane). Les milices anti-balaka sont représentées dans la nouvelle équipe par Robert Namséné (Environnement) et Romaric Vomitiadé (Tourisme). Armel Ningatoloum Sayo, un commandant du mouvement Révolution et justice (rébellion armée active dans le Nord-Ouest), est nommé ministre de la Jeunesse et des sports.

Le gouvernement sortant avait démissionné début août, dans la foulée d’un accord de cessez-le-feu signé le 23 juillet à Brazzaville entre l’ex-Séléka et les milices anti-balaka. Cet accord, conclu sous la pression internationale, était censé relancer la transition en panne mais a été plusieurs fois violé sur le terrain. Il prévoyait la formation d’un gouvernement "élargi". La nomination le 10 août du Premier ministre Kamoun avait été cependant contestée par l’ex-Séléka et une grande partie de la classe politique, retardant d’autant la formation du nouveau gouvernement.

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