Sénégal : l’opposant Samuel Sarr arrêté pour offense au chef de l’État

L’opposant et ex-ministre sénégalais de l’Énergie Samuel Sarr, proche de l’ancien président Abdoulaye Wade, a été inculpé et emprisonné pour offense au chef de l’État après avoir accusé le président Macky Sall de détenir de l’argent « mal acquis » sur des comptes bancaires à l’étranger.

Samuel Sarr a-t-il été utilisé comme porte-flingue par les Wade ? © DR

Samuel Sarr a-t-il été utilisé comme porte-flingue par les Wade ? © DR

Publié le 22 août 2014 Lecture : 2 minutes.

L’avocat de Samuel Sarr, Me El Hadji Amadou Sall, a affirmé jeudi à la presse que son client avait été écroué mercredi après avoir été inculpé notamment d’actes et manœuvres de nature à troubler la sécurité publique, offense au chef de l’État et diffusion de fausses nouvelles. L’ancien ministre de l’Énergie d’Abdloulaye Wade se considère comme un prisonnier politique, a ajouté son avocat.

Membre de la direction l’ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (PDS), Samuel Sarr avait, le 18 août, publié sur sa page Facebook un article contre le président Macky Sall et Me Bourdon, ancien président de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et président de l’association Sherpa pour la défense des populations victimes de crimes économiques. Il se demandait pourquoi Me Bourdon n’informait pas et ne saisissait pas "les milliards de Macky Sall déposés dans des banques américaines". "William Bourdon se tait lorsqu’il est grassement payé par ceux-là mêmes, comme Macky Sall, qui crient au voleur alors que leurs comptes bancaires sont pleins d’argent mal acquis", avait accusé sans preuve M. Sarr.

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Trois revers pour Karim Wade

Des propos qui interviennent dans un contexte politico-juridique bien particulier, puisque le procès de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, bat son plein. En détention préventive depuis avril 2013, celui-ci est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes du temps où il était conseiller puis ministre de son père. Jeudi les débats de procédure se sont poursuivis au palais de justice de Dakar, alors que la défense de l’ancien superministre de "la Terre et du Ciel" a subi cette semaine trois revers importants.

La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la juridiction spéciale qui le juge, s’est déclarée lundi compétente pour le procès après avoir été récusée. Mardi, la Cour suprême a rejeté un pourvoi en cassation contre la CREI. Puis mercredi, cette dernière a rejeté une demande de suspension des débats dans l’attente de l’examen des recours précédemment introduits par la défense.

(Avec AFP)

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