Centrafrique : le choix du nouveau Premier ministre, Mahamat Kamoun, fait encore débat

La désignation d’un gouvernement n’est pas encore d’actualité en Centrafrique. Mardi, le président du parlement provisoire, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé d’y « surseoir », estimant que le Premier ministre, Mahamat Kamoun, ne faisait pas l’unanimité.

Alexandre Ferdinand Nguendet, président du parlement provisoire de Centrafrique. © AFP

Alexandre Ferdinand Nguendet, président du parlement provisoire de Centrafrique. © AFP

Publié le 19 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé, mardi 19 août à Brazzaville, de "surseoir" à la mise en place d’un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment ne fait pas l’unanimité.

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Mahamat Kamoun a été nommé Premier ministre le 10 août, en remplacement d’André Nzapayeké, dans le souci de former un gouvernement "élargi" et de se conformer ainsi à l’esprit des accords de cessation des hostilités signé à l’arraché le 23 juillet à Brazzaville.

"La concertation c’est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre ; c’est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville", a déclaré Alexandre Ferdinand Nguendet, président du conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

"Le temps passe certes, mais le principe de la transition c’est la concertation"

Alexandre Ferdinand Nguendet s’exprimait face à un groupe des journalistes au sortir d’un entretien de deux heures avec le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur dans la crise centrafricaine, qui avait convoqué les différents acteurs de la crise afin de d’accélérer la formation d’un gouvernement "élargi".

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"Il est urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu’on se parle. (…) S’il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c’est la concertation", a-t-il souligné.

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L’ex-Séléka refuse toujours d’entrer au gouvernement

Une dizaine de personnalités représentant le CNT, l’ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo.

De confession musulmane, haut-fonctionnaire spécialiste des finances, le nouveau Premier ministre est surtout un proche de Catherine Samba Panza, après avoir travaillé sous les régimes de François Bozizé (renversé en mars 2013) et Michel Djotodia, le chef de l’ex-Séléka, au pouvoir jusqu’à janvier 2014.

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés en son sein. L’ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d’y participer, affirmant que son avis n’a pas été pris en compte.

(Avec AFP)

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