États-Unis – Afrique : le virus Ebola s’invite à Washington

En pleine expansion en Afrique de l’Ouest, le virus Ebola inquiète les responsables américains. Le sujet devrait s’imposer comme l’un des thèmes de dernière minute du sommet États-Unis – Afrique, organisé du 4 au 6 août à Washington. 

Washington a envoyé une cinquantaine d’experts médicaux en renfort en Afrique de l’Ouest. © AFP/Montage J.A.

Washington a envoyé une cinquantaine d’experts médicaux en renfort en Afrique de l’Ouest. © AFP/Montage J.A.

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Publié le 1 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Le virus Ebola, qui se propage en Afrique de l’Ouest où l’épidémie a été déclarée "hors de contrôle" par l’OMS, fait des remous outre-Atlantique. Alors que Washington s’apprête à accueillir près de cinquante chefs d’État et de gouvernement africains, la Maison Blanche a affirmé jeudi 31 juillet qu’il n’était pour le moment pas question de modifier ou d’annuler le sommet États-Unis – Afrique, qui se tiendra du 4 au 6 août prochains.

Malgré ce discours rassurant, une certaine crainte commence à être perceptible côté américain. Lors de son point presse quotidien, Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a ainsi précisé que le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) "avait conclu qu’il n’y avait pas de risque significatif aux États-Unis du fait de l’épidémie actuelle d’Ebola."

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Johnson-Sirleaf et Bai Koroma absents

Jeudi, ce même CDC a publié une mise en garde recommandant aux citoyens américains de ne pas voyager en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par la fièvre hémorragique mortelle. Washington a par ailleurs envoyé une cinquantaine d’experts médicaux en renfort pour conseiller les équipes locales et tenter de contenir l’épidémie. Selon nos informations, des diplomates doivent aussi être dépêchés sur place pour multiplier les contacts avec les autorités locales.

De son côté, Linda Thomas-Greenfield, la secrétaire d’État adjointe chargée de l’Afrique, a déclaré jeudi que "les moyens de venir en aide aux pays touchés" par l’épidémie seraient examinés lors du sommet organisée la semaine prochaine à Washington. Les chefs d’État du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma – qui a déclaré son pays en état d’urgence face au virus Ebola -, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne se rendraient pas aux États-Unis en raison de la crise sanitaire qui touche leurs pays. Selon un de ses conseillers contactés vendredi matin par Jeune Afrique, le président guinéen Alpha Condé aurait lui décidé, pour le moment, de maintenir son voyage. Ces trois présidents, plus la ministre ivoirienne de la Santé, se réuniront vendredi à Conakry pour participer à un sommet régional consacré à l’épidémie d’Ebola.

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Benjamin Roger 

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