Vol AH5017 : l’identification des victimes peut prendre « des années »

Une semaine après le crash de l’avion d’Air Algérie, le directeur de la police judiciaire algérienne a affirmé jeudi que l’identification de l’ensemble des victimes prendra « peut-être des années ».

Les débris de l’avion d’Air Algérie le 26 juillet 2014. © AFP

Les débris de l’avion d’Air Algérie le 26 juillet 2014. © AFP

Publié le 31 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Les enquêteurs l’avaient annoncé : leur travail allait être délicat. Le directeur de la police judiciaire d’Alger l’a confirmé, jeudi 31 juillet, lors d’un point-presse à Alger. Il a déclaré que l’identification de l’ensemble des victimes allait prendre du temps. "C’est trop tôt pour parler d’identification, c’est une opération qui peut prendre des semaines, des mois et peut-être des années. L’important c’est d’arriver à la vérité", a déclaré Abdelkader Kara Bouhadba, qui estime que cette identification "est une priorité humaine".

Treize spécialistes de la police scientifique algérienne se sont rendus sur les lieux du crash dans la zone de Gossi, à environ 150 kilomètres de Gao, au nord-est du Mali, avec des homologues français, maliens et espagnols.

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Des prélèvements inexploitables

Il n’y a eu aucun survivant parmi les 118 personnes qui étaient à bord de l’avion, dont 54 Français, 23 Burkinabé, huit Libanais, six Algériens et six Espagnols. sur le crash du vol AH5017 " target="_blank">L’avion, un McDonnell Douglas MD-83, avait été affrété par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir.

"Plusieurs prélèvements effectués sur place se sont avérés inexploitables vu l’ampleur du crash et les conditions défavorables au travail des experts et à la conservation des corps", a ajouté le directeur de la police judiciaire.

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Le sous-directeur de la police scientifique, Ali Feragui, a néanmoins estimé que "tous les passagers qui étaient à bord de l’aéronef seront identifiés [grâce] aux techniques et à l’expérience des différents experts". Ces derniers sont obligés de recourir à des analyses ADN pour pouvoir identifier les corps en raison notamment de l’état dans lesquels ils se trouvent.

Des corps profondément fragmentés

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Selon le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l’institut de recherches criminelles de la gendarmerie française, les experts n’ont vu "aucun corps intègre" mais "des corps profondément fragmentés et aucun n’était identifiable par des mesures classiques de médecine légale, de dentisterie légale, ni même d’empreintes digitales". La canicule sur place rend de surcroît le travail plus difficile.

Le président François Hollande a déclaré samedi que "lorsque ce sera possible, tous les corps seront ramenés en France. Je dis bien tous les corps de tous les passagers de ce vol".

(Avec AFP)
 

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