Afrique de l’Ouest : Ebola « hors de contrôle », la communauté internationale s’inquiète

Le virus Ebola poursuit sa folle propagation en Afrique de l’Ouest, ce qui inquiète de plus en plus la communauté internationale. Au Royaume-Uni, à Hong-Kong et à Bruxelles, l’heure est aux mesures de prévention pour tenter de contenir cette épidémie mortelle.

Un membre de MSF se protège contre le virus Ebola dans un hôpital de Conakry. © AFP

Un membre de MSF se protège contre le virus Ebola dans un hôpital de Conakry. © AFP

Publié le 31 juillet 2014 Lecture : 3 minutes.

Alors que l’épidémie d’Ebola se propage en Afrique de l’ouest, l’inquiétude commence à gagner le reste du monde. L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a averti mercredi que le virus était "hors de contrôle" et qu’il y avait un "réel risque de voir de nouveaux pays touchés".

Depuis le début de l’année, le virus a fait plus de 670 morts en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Le Nigeria est également en alerte depuis la mort d’un Libérien à Lagos, vendredi, arrivé par avion de Monrovia via Lomé. Deux compagnies aériennes africaines, Arik et ASKY, ont, de ce fait, décidé d’interrompre leurs liaisons avec le Liberia et la Sierra Leone.

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Au Liberia, où le virus a tué 129 personnes sur 249 cas, la présidente Ellen Johnson-Sirleaf a annoncé la fermeture de toutes les écoles "sans exception" pour tenter d’enrayer l’épidémie. Elle a également indiqué que son pays allait débloquer cinq millions de dollars – soit plus de 3,7 millions d’euros – comme "première contribution" dans la lutte régionale contre Ebola.

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La situation a conduit l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à consulter l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au cours d’une téléconférence mardi, sans donner lieu toutefois à la prise de mesures immédiates.

Une menace très sérieuse

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L’organisation d’aide américaine Peace Corps a annoncé mercredi qu’elle retirait ses bénévoles du Liberia, de Sierra Leone et de la Guinée. Deux d’entre eux ont été en contact avec une personne qui a succombé au virus Ebola. Un "repli provisoire" selon l’organisation.

À Londres, une réunion interministérielle de crise a été convoquée à propos de cette épidémie que "le Premier ministre [David Cameron] considère comme une menace très sérieuse", a expliqué le chef de la diplomatie Philip Hammond. Il a cependant déclaré, rassurant, que la possibilité que le virus se propage au Royaume-Uni était "très peu probable", notamment grâce aux procédures de contrôle de l’infection dans son pays. Un Britannique soupçonné d’avoir contracté la maladie a subi des tests qui se sont révélés négatifs.

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Les autorités ont toutefois averti les agents de contrôle aux frontières et le personnel des aéroports sur les symptômes de cette maladie, et appelé les médecins à la vigilance, la période d’incubation de la maladie pouvant aller jusqu’à une vingtaine de jours. Sur le site du Foreign Office, des recommandations d’hygiène sont données aux voyageurs dans la région affectée par Ebola.

À Bruxelles, une source européenne a assuré que l’UE était équipée pour dépister et traiter les malades contaminés par le virus, et jugé "infime" la probabilité que l’épidémie touche les États membres.

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Une aide européenne de 3,9 millions d’euros

La Commission européenne a pour sa part annoncé une aide supplémentaire de deux millions d’euros pour tenter de contenir l’épidémie, portant son assistance à 3,9 millions au total.

À Hong Kong, ville densément peuplée de sept millions d’habitants précédemment affectée par des épidémies comme le SRAS, les autorités sanitaires ont annoncé qu’elles mettraient en quarantaine tout voyageur en provenance de Guinée, Sierra Leone et Liberia ayant des symptômes de fièvre, par mesure de précaution. Des tests menés sur une femme arrivant d’Afrique, souffrant de fièvre et de vomissements, se sont révélés négatifs.

La France s’est quant à elle dite "mobilisée depuis le début de la crise" pour apporter aux pays concernés "un soutien technique et une expertise pour juguler l’épidémie".

(Avec AFP)

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