L’analyse des boîtes noires du vol AH 5017 pourrait prendre « plusieurs semaines »

Selon Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État français aux transports, l’analyse des boîtes noires de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé jeudi dernier au Mali « prendra peut-être plusieurs semaines ».

Les débris du vol AH 5017, près de Gossi, dans le nord du Mali. © AFP

Les débris du vol AH 5017, près de Gossi, dans le nord du Mali. © AFP

Publié le 28 juillet 2014 Lecture : 2 minutes.

Les boîtes noires du vol AH 5017 sont arrivées lundi 28 juillet dans la matinée à Paris mais leur analyse pourrait encore prendre plusieurs semaines. "Les enquêteurs français travaillent à l’ouverture de ces boîtes, ils travaillent à l’extraction des données (…). Le travail qui est le leur prendra du temps. Si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture, demandera peut-être plusieurs semaines", a déclaré Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État français aux transports, lors d’une conférence de presse organisée à Paris. Selon lui, six ingénieurs du Bureau d’enquêtes et analyses (BEA) travaillent à temps plein sur ces boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d’un vol, y compris les conversations dans le cockpit, et révèlent des informations cruciales et des axes d’enquêtes pour déterminer les causes d’un accident aérien.

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Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, également présent lors de cette conférence de presse, a lui indiqué que l’équipage "avait demandé à rebrousser chemin avant que le contact ne soit perdu et alors que la météo était mauvaise". "Toutes les hypothèses seront examinées dans le cadre de l’enquête. Ce que nous savons d’une façon certaine, c’est que la météo était mauvaise cette nuit-là, que l’équipage de l’avion avait demandé à se dérouter, puis à rebrousser chemin, avant que le contact ne soit perdu", a déclaré le ministre.

Recherche de dépouilles

Le chef de la diplomatie française a insisté sur "la difficulté à récupérer les dépouilles des victimes, comme le président François Hollande s’y est engagé". "Le recueil des dépouilles des victimes est engagé. Il se fait dans des conditions extrêmement difficiles (…). Les restes sont pulvérisés, la chaleur accablante", a-t-il expliqué.

Quelque 200 militaires français sont déployés sur le site pour le sécuriser, accompagnés par des forces maliennes et de l’ONU. Un coordinateur, Pierre-Jean Vandoorne, un ambassadeur expérimenté, sera nommé dans les prochaines heures pour assurer le contact avec les familles des victimes. Il sera chargé de faire le lien entre les familles, la justice, les sociétés d’assurance, la compagnie Air Algérie, ou encore les associations de soutien aux victimes.

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Drapeaux français en berne

La France, dont 54 ressortissants ont péri dans le crash, a mis ses drapeaux en berne à partir de lundi pour trois jours en signe de deuil, une décision rarement prise par les autorités. Aucune des 118 personnes à bord n’a survécu. Samedi, le chef de l’État avait rencontré pendant presque trois heures les proches victimes françaises.

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À bord de l’avion, un McDonnell Douglas MD-83 loué par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, se trouvaient aussi 23 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens, des ressortissants de plusieurs autres pays et les six membres, espagnols, de l’équipage.

(Avec AFP)

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