Algérie : la traque de jihadistes se poursuit en Kabylie après une attaque contre les militaires

L’armée algérienne continuait mardi de ratisser les montagnes de Kabylie (est d’Alger) après l’attentat qui a coûté la vie à onze soldats samedi soir.

Des militaires montent la garde lors d’affrontements avec des groupes kabyles à Raffour. © AFP

Des militaires montent la garde lors d’affrontements avec des groupes kabyles à Raffour. © AFP

Publié le 22 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Les militaires algériens poursuivaient mardi 22 avril leurs ratissages en Kabylie après l’attentat meurtrier de samedi soir qui a couté la vie à onze d’entre eux. "Les opérations de ratissage des forces militaires parmi lesquelles des parachutistes se poursuivaient. D’importants renforts ont été dépêchés vers Iboudrarène", à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a indiqué une source sécuritaire. Des tirs d’artillerie retentissaient dans la montagne, selon des habitants des villages environnants joints par téléphone depuis Alger.

Samedi soir, onze militaires et trois assaillants ont été tués à Iboudrarène, selon le ministère de la Défense. Le quotidien arabophone El Khabar a pour sa part évoqué un bilan d’au moins seize morts et neuf blessés parmi les militaires, qui revenaient "d’une mission de sécurisation de l’élection présidentielle".

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"Il y a eu une erreur d’appréciation"

Au lendemain de l’annonce de la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat après une campagne centrée sur la sécurité, cette attaque a provoqué un choc. "Il n’est pas normal qu’un dispositif militaire soit levé ou déplacé de nuit, à bord de camions dans une région comme Iboudrarène, où l’activité terroriste est récurrente", a estimé Abderrezak Maïza, ancien chef de la première région militaire, qui englobe les régions du centre de l’Algérie, dont la Kabylie. "Il y a eu une erreur d’appréciation, une confiance extraordinaire et un manque de vigilance", a-t-il déclaré au quotidien El Watan, estimant que l’attentat avait pu être commis par un petit nombre d’assaillants lourdement armés.

Selon des sources sécuritaires, un groupe armé composé d’une vingtaine d’hommes, signalé dans la région ces derniers jours, pourrait être à l’origine de l’attaque. La dernière action d’envergure attribuée aux groupes islamistes armés en Kabylie remonte à avril 2011, quand dix soldats avaient été tués à un poste militaire à Azazga. En raison de son relief accidenté avec des montagnes boisées et creusées de grottes, la Kabylie reste un terrain d’opérations pour Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui s’en prend généralement aux forces de sécurité.

(Avec AFP)

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