RDC : trois morts dans des échauffourées entre militaires et jeunes à Likasi

Trois personnes sont mortes et cinq ont été blessées samedi à Likasi, dans le sud-est de la RDC, lors d’échauffourées entre militaires et jeunes d’un parti de la majorité, ont indiqué lundi des ONG, associations et syndicats locaux.

Likasi est située dans la province du Katanga. © Google/JA

Likasi est située dans la province du Katanga. © Google/JA

Publié le 21 avril 2014 Lecture : 2 minutes.

Le conflit latent entre les jeunes de Likasi et quelques militaires remonte au début de la semaine dernière. Dans la nuit du 12 au 13 avril, deux militaires du centre de formation de Mura avaient été surpris en train de voler des biens à des civils. En représailles, des membres du mouvement de jeunesse de l’Union des fédéralistes du Congo (Junafec) les avaient tabassés, ligotés et amenés à l’auditorat militaire, explique dans un rapport la Société civile de Likasi, cité minière située à 120 km au nord-ouest de Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga.

Samedi 19 avril, des militaires du centre de Mura se sont déployés en masse dans Likasi et sont allés jusqu’au (…) directoire de la Junafec en y déchirant l’un de leur drapeau, avant de procéder au rançonnement et (à la) confiscation des biens des gens, dénonce la Société civile, qui fédère près d’une centaine d’ONG, d’associations et de syndicats.

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Un capitaine en civil qui tentait de raisonner les militaires a été tué, de même qu’un jeune de la Junafec qui voulait transporter son corps à la mairie, poursuit le rapport. Plus tard, une mère de quatre enfants a été tuée, apparemment par des militaires qui voulaient la rançonner, ajoute le rapport.

Cinq autres civils ont été blessées par des balles perdues et une panique générale s’est emparée de Likasi, provoquant une paralysie des activités commerciales, selon la même source.

L’ONG de défense des droits de l’Homme Justicia, basée à Lubumbashi, a demandé lundi une enquête et le jugement des fauteurs de troubles, qu’ils soient militaires ou civils. Elle a appelé les autorités à interdire les activités sécuritaires de la Junafec, dont certains éléments semblent agir comme des miliciens, en procèdant à des arrestations et disposant de cachots informels, a déclaré à l’AFP Timothée Mbuya, président de Justicia.

Dimanche à Likasi, le ministre provincial de l’Intérieur, Juvénal Kitungwa, a souligné que l’Union des fédéralistes du Congo (Unafec) devait demander à ses jeunes de ne plus se mêler de la gestion sécuritaire de la ville.

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L’Unafec est un parti de la majorité présidentielle dirigé par Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Assemblée nationale du Katanga. Dimanche, il a affirmé que la Junafec n’est pas une milice et promis que les contrevenants seront jugés, selon la Radio Okapi, parrainée par l’ONU.

(Avec AFP)

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