Afrique du Sud : les divergences de Zuma et Hollande sur la CPI

Le président sud-africain Jacob Zuma, et son homologue français François Hollande ont affiché, lundi, leurs divergences sur la question de la Cour pénale internationale (CPI).

Jacob Zuma (d) et son homologue français François Hollande, le 14 octobre 2013 à Pretoria. © AFP

Jacob Zuma (d) et son homologue français François Hollande, le 14 octobre 2013 à Pretoria. © AFP

Publié le 14 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Le débat sur l’action de la Cour pénale internationale (CPI) en Afrique s’est invité au premier jour de la visite d’État du président français en Afrique du Sud. Et c’est peu dire que François Hollande et Jacob Zuma ont eu toutes les peines du monde à dissimuler leurs divergences.

Lundi 14 octobre, au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue sud-africain, François Hollande a déclaré que la France était "attachée à la CPI" et ne pouvait "accepter quelque impunité que ce soit". Si "les États doivent être respectés, (…) le principe c’est la justice internationale pour que les criminels répondent de leurs actes", a-t-il ajouté.

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"Nous sommes tous contre l’impunité. En aucune façon nous ne pouvons appuyer une action qui ouvrirait la voie à l’impunité", a d’abord répondu le président sud-africain, avant de préciser : "Nous ne pouvons pas appuyer une procédure qui va à l’encontre des intérêts d’un État."

"Les gens qui se battaient à l’époque sont maintenant réconciliés. À l’UA (Union Africaine), nous sommes d’accord avec le Kenya pour que le procès soit repoussé", a-t-il précisé.

Le front du refus

Samedi, l’Union africaine a annoncé son intention de demander à l’ONU l’ajournement des procédures de la CPI contre les dirigeants en exercice. Le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto sont actuellement poursuivis pour crimes contre l’humanité par la Cour. Plus largement, l’UA a rappelé "le principe de l’immunité des chefs d’État et autres dirigeants internationaux durant leur mandat, dérivé des lois nationales et coutumes internationales".

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Ce désaccord n’a pas empêché GDF Suez et l’Afrique du Sud de signer un contrat pour une centrale thermique à hauteur d’1,5 milliard (d’euros) et également une centrale solaire.

François Hollande a également rappelé que "Alstom va conclure avec Prasa (l’agence publique chargée des transports de voyageurs en Afrique du Sud) un contrat de plus de 4 milliards d’euros, le plus gros de ces dernières années. Alstom fournira 3 600 wagons à Prasa, dont une grande partie réalisé ici même avec plusieurs milliers d’emplois directs et indirects".

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"Nous allons mettre en place une formation de techniciens sud-africains", a-t-il ajouté, voyant dans ce contrat "un bel exemple de partenariat" et l’occasion de "partager une technologie, des emplois".

(Avec AFP)

 

 

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