Otages français au Sahel : la famille de Pierre Legrand porte plainte

Le père et le frère de Pierre Legrand, l’un des quatre otages français retenus prisonniers au Sahel par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) depuis le 16 septembre 2010, ont décidé de porter plainte, vendredi 21 juin, pour enlèvement et séquestration, mais également mise en danger de la vie d’autrui. La plainte dénonce notamment de possibles manquements à la sécurité d’Areva et d’une filiale du groupe Vinci, Sogea-Satom, pour laquelle travaillait l’otage français.

Pierre Legrad, en haut à g., avec les 3 autres otages d’Aqmi. © AFP

Pierre Legrad, en haut à g., avec les 3 autres otages d’Aqmi. © AFP

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Publié le 21 juin 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 22/06 à 12H00

« Depuis 1 000 jours, les progrès sont insignifiants, nous ne voulons pas nous reprocher de n’avoir rien fait, nous voulons comprendre. » Alain Legrand, le père de Pierre Legrand, l’un des quatre otages français retenus prisonniers au Sahel depuis le 16 septembre 2010, perd patience. Avec son autre fils, il a décidé de porter plainte, vendredi 21 juin, pour enlèvement et séquestration aggravés, atteintes volontaires à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui.

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La plainte contre X, avec constitution de partie civile, dénonce notamment de possibles manquements à la sécurité d’Areva et d’une filiale du groupe Vinci, Sogea-Satom, pour laquelle travaillait l’otage français.

Selon le texte déposé par l’avocat de la famille, Me Olivier Morice, Sogea-Satom a mis en place « des mesures de sécurité insuffisantes compte tenu du contexte ambiant dans le nord du Niger en septembre 2010 ».

La plainte cite notamment une lettre du préfet d’Arlit, adressée au responsable de la Satom dans la ville nigérienne, deux semaines avant les enlèvements, selon laquelle « la menace du groupe Aqmi est à prendre au sérieux car un tel contexte est favorable à toutes les actions crapuleuses ».

Lors d’une manifestation de soutien à Nantes en mai dernier, sa mère avait déjà exprimé sa colère et son impatience de revoir son fils et les autres otages.

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Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, capturés à Arlit au Niger le 16 septembre 2010 et détenus depuis au Sahel par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ont franchi, mi-juin, le cap des mille jours de détention.

Interrogé samedi matin par l’AFP, Frédéric Cauhapé, beau-frère de Marc Féret, a assuré que cette plainte n’était pas portée « par l’ensemble de la famille Legrand». Il a ajouté que les « autres familles sont mobilisées actuellement uniquement pour les ramener », ajoutant : « chaque chose en son temps, on verra plus tard pour établir les responsabilités ».

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Pour autant, Frédéric Cauhapé a dit que les autres familles ne "condamnaient pas la démarche" de la famille Legrand.

(Avec AFP)

 

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