Guinée équatoriale : affluence moyenne pour un scrutin gagné d’avance pour le pouvoir

Les bureaux de vote censés accueillir quelque 300 000 électeurs équato-guinéens ont connu une affluence moyenne ce 25 mai, aux premières heures d’un scrutin d’ores-et-déjà acquis au pouvoir, dans ce pays d’Afrique centrale dirigé depuis 33 ans par Teodoro Obiang Nguema.

Un portrait du présidentTeodoro Obiang affiche dans une rue de Malabo, février 2013. © AFP

Un portrait du présidentTeodoro Obiang affiche dans une rue de Malabo, février 2013. © AFP

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Publié le 26 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Peu d’Équato-guinéens se sont déplacés, le 26 mai, pour aller élire leurs parlementaires. Un scrutin destiné pourtant à renouveler l’Assemblée nationale – où ne siège actuellement qu’un seul député d’opposition -, les conseils municipaux ainsi qu’à mettre en place les 70 membres du Sénat voulu par la nouvelle Constitution.

A l’école primaire de Namper, dans le quartier populaire de Semu à Malabo, les opérations ont commencé avec quelques minutes de retard, avec une quarantaine de votants, a constaté un journaliste de l’AFP. "Je suis Equato-guinéen, je dois émettre mon vote pour contribuer au développement de mon pays", a déclaré un étudiant de 27 ans, Melchior Ndong Essono, parmi les premiers à se présenter pour voter. Pour son camarade Manuel Ndong Abeme, 22 ans, "ça représente un droit inaliénable de voter, je prends de l’expérience car c’est la première fois que je suis dans un bureau de vote".

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"Des élections bidons"

Dans la capitale, l’affluence était très moyenne sous une pluie battante, alors que l’issue du scrutin ne fait aucun doute : le parti au pouvoir a formé une coalition électorale regroupant la quasi-totalité des partis politiques du pays. Seuls deux partis d’opposition, la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) et l’Action populaire (AP), présenteront des candidats indépendants.

Actuellement, 99 députés sur 100 sont membres du Parti Démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), formation fondée et présidée par le président Obiang.

"Ce sont des élections bidons, comme les autres scrutins organisés par la dictature d’Obiang. Si je me présente, c’est pour alerter l’opinion publique internationale", a affirmé à l’AFP Placido Mico, l’unique député d’opposition à l’Assemblée. "Une heure après l’ouverture des bureaux de vote, j’ai été informé qu’il y a déjà des irrégularités et des fraudes un peu partout. Il y a des gens du PDGE qui votent quatre fois, et dans certains bureaux en province, il n’y a qu’un seul bulletin du PDGE, celui de mon parti (CPDS) a disparu", a-t-il accusé.

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Dimanche, une forte présence militaire quadrillait Malabo, et la circulation automobile était coupée sur les grandes artères de la capitale. Le scrutin risque de se dérouler dans un climat tendu avec l’opposition, alors qu’une manifestation contre le régime avait été empêchée le 15 mai.

(Avec AFP)

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