Maâloul : « Je partirai si la Tunisie ne se qualifie pas pour la Coupe du monde 2014 »

À peine nommé sélectionneur de la Tunisie, vendredi 15 février, Nabil Maâloul s’est mis au travail, à un mois de la venue de la Sierra Leone à Radès, le 24 mars, en qualifications pour la Coupe du Monde 2014. Au programme : motivation, discipline et… sollicitation des joueurs Karim Haggui et Saphir Taïder.

Nabil Maâloul : « Il faut bouger les choses, secouer les habitudes. » © DR

Nabil Maâloul : « Il faut bouger les choses, secouer les habitudes. » © DR

Alexis Billebault

Publié le 18 février 2013 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : vous revenez dans la fédération en tant que sélectionneur. Cela aurait-il pu intervenir plus tôt ?

Nabil Maâloul : C’est un retour aux sources. Quand Roger Lemerre, dont j’avais été l’adjoint, est parti en 2008, je pensais qu’on ferait appel à moi. Cela n’a pas été le cas, mais pendant ces quatre années, j’ai pu m’aguerrir, et notamment en entraînant l’Espérance de Tunis, avec laquelle j’ai gagné plusieurs titres, dont la Ligue des Champions en 2011. Je suis très heureux d’avoir été choisi.

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Le ministre des Sports, Tarak Dhiab, aurait tenté d’imposer un proche, Khaled Ben Yahia…

Oui, en effet. Le ministère alloue un budget à l’équipe nationale, mais il ne doit pas pour autant imposer ses choix. Heureusement que le bureau fédéral, qui m’a désigné très largement, est resté souverain.

Depuis votre départ de l’Espérance en janvier et les difficultés rencontrées par la sélection en Afrique du Sud, votre nom revenait avec insistance…

Je vais essayer de convaincre Karim Haggui de revenir en sélection.

D’abord, et je tiens à le préciser, je n’ai pas démissionné de l’Espérance. J’ai été viré. Là-bas, cela devenait compliqué, avec certaines personnes, notamment Hamdi Meded, le propriétaire du club. Quant à la sélection, je n’ai pas postulé tant que Sami Trabelsi en était le sélectionneur. Quand celui-ci a démissionné, la Fédération m’a contacté, il y a eu des discussions, j’ai été nommé, car la FTF voulait un coach qui connaît bien les joueurs et le championnat tunisien, et maintenant, il faut se mettre au travail.

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Quelles seront les grands axes de vos premières semaines de sélectionneur ?

Je vais rencontrer les joueurs, les contacter, aller en voir à l’étranger. D’après ce que je sais, l’ambiance n’était pas très bonne au sein du groupe. Il y a avait beaucoup d’indiscipline. C’est un problème tunisien, mais je peux vous garantir que je vais faire en sorte que la discipline règne. En Afrique du Sud, cela ne s’est pas bien passé, l’équipe n’a pas bien joué. Il faut bouger les choses, secouer les habitudes…

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Allez-vous travailler avec un groupe proche de celui utilisé par votre prédécesseur ?

Oui, à 70 %. Je n’ai pas le temps, ni la volonté de tout changer. Mais je vais essayer de convaincre Karim Haggui de revenir en sélection [le défenseur d’Hanovre, ex capitaine des Aigles, avait annoncé sa retraite internationale après la CAN 2012, NDLR]. Je vais aussi parler avec Yassine Ikari (Sochaux)…

Il y a aussi le cas de Saphir Taïder (Bologne). Il est né en France [il a joué pour les Bleus dans les catégories de jeunes, NDLR], il peut jouer soit pour elle, soit pour l’Algérie car sa mère est algérienne, soit pour la Tunisie, le pays d’origine de son père. Son frère Nabil est international tunisien. J’ai bon espoir de le convaincre. Et je vais également constituer d’ici à la fin de la semaine mon staff technique.

La prochaine échéance est fixée le 24 mars à Radès contre la Sierra Leone…

(Il coupe) J’ai signé un contrat de deux ans. Mais je partirai si on ne se qualifie pas pour la Coupe du Monde 2014…

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Propos recueillis par Alexis Billebault

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