Kadhafi et Jeune Afrique : retour en images sur quarante ans de « vie commune »

Il y a un an, le 20 octobre 2011, l’épopée de Mouammar Kadhafi était stoppée nette, dans des circonstances qui demeurent floues, dans la région de Syrte. Quatre décennies de pouvoir sans partage prenaient alors fin, emportant avec elle les idéaux panafricains comme les accès de folie du maître de Tripoli. Retour sur quarante années de domination, vues par « Jeune Afrique », qui n’a jamais ménagé le « Guide » libyen.

Couverture de Jeune Afrique, en juin 1980. © JA

Couverture de Jeune Afrique, en juin 1980. © JA

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Publié le 15 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Dans un article du Jeune Afrique n°2617 (mars 2011), que nous reproduisons ci-dessous avec un diaporama de nos principales couvertures consacrées au « Guide », François Soudan évoquait la relation tumultueuse entre Mouammar Kadhafi et notre – votre – hebdomadaire :

Séduction, menaces, procès, sabotage économique… Vis-à-vis de Jeune Afrique, dont l’influence sur le continent de ses convoitises le contrariait, Mouammar Kadhafi aura tenté toutes les approches, sans jamais parvenir à son but : acheter, ou à tout le moins neutraliser, un adversaire dont les critiques à son encontre lui étaient d’autant plus insupportables qu’elles émanaient d’un journal africain. Pour contrer J.A., le dictateur libyen ne s’est pas contenté d’en interdire la diffusion, de financer d’éphémères concurrents et d’encourager ses proches à nous assigner en justice ainsi que l’a fait récemment, avant de se rétracter prudemment, son ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa.

Kadhafi a donné son feu vert à une tentative d’attentat contre les locaux  de Jeune Afrique, en mars 1986.

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Il a aussi donné son feu vert à une tentative d’attentat contre nos locaux (en mars 1986) et annulé in extremis une seconde, beaucoup plus sérieuse, concoctée par ses services spéciaux. Soyons honnêtes : en dépit de ce qui précède, ce personnage profondément versatile a aussi joué à notre égard la carte glamour des interviews (mi-2010, deux de ses émissaires tentaient encore de nous « vendre » un entretien sous la tente) et celle, sonnante et trébuchante, des publicités commerciales. Mais constatant que ces offres n’avaient aucun effet sur notre ligne éditoriale, les porte-flingues de la propagande Kadhafienne ont fini par prendre une décision radicale : pendant près de dix ans, aucun journaliste de J.A. n’a été autorisé à se rendre en Libye pour y effectuer un reportage…

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Par Mathieu Olivier (@MathieuOlivier)

Voir le DIAPORAMA des Unes que J.A. a consacrées à Kadhafi pendant plus de quarante ans :

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