Le jihadisme, « un problème sécuritaire qui menace tout le Maghreb », selon Marzouki

Le président tunisien Moncef Marzouki s’est inquiété, mardi 2 octobre, de l’influence grandissante du mouvement jihadiste en Afrique du Nord. « Il y a un problème sécuritaire qui menace toute la région du Maghreb arabe », a-t-il déclaré, depuis New York, au journal saoudien « Al-Hayat », basé à Londres.

Le président tunisien, le 27 septembre 2012 à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. © AFP

Le président tunisien, le 27 septembre 2012 à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. © AFP

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Publié le 3 octobre 2012 Lecture : 1 minute.

Pour Moncef Marzouki, « il y a un problème sécuritaire qui menace toute la région du Maghreb arabe. (…) On dirait que le centre pour une partie des jihadistes – entre guillemets le mouvement terroriste – se déplace maintenant d’Afghanistan et du Pakistan vers la région du Maghreb arabe et le grand danger est à nos portes », a déclaré le président tunisien, mardi 2 octobre, depuis New York, au journal saoudien Al-Hayat, basé à Londres.

La menace est concrète en Tunisie, où « le nombre des [salafistes jihadistes, NDLR] actifs qui représentent un danger est estimé selon la police à 3 000. Ils sont tous connus et repérés », a assuré Moncef Marzouki.

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L’épine Abou Iyadh

Le président tunisien s’est également étonné que Seif Allah Ibn Hussein, alias Abou Iyadh, recherché pour avoir appelé à prendre d’assaut l’ambassade et l’école américaines le 14 septembre, soit toujours en liberté. « Je demande pourquoi Abou Iyadh n’a pas été arrêté jusqu’à présent », a-t-il dit.

Critiqué pendant des mois pour sa complaisance présumée à l’égard de la mouvance jihadiste, le gouvernement tunisien a promis, après l’attaque de l’ambassade américaine, de sévir contre ces groupuscules . « Ces gens-là représentent un danger non seulement pour Ennahdha mais aussi pour les libertés publiques dans le pays et pour sa sécurité », a ainsi déclaré à l’AFP le chef du parti islamiste au pouvoir, Rached Ghannouchi.

(Avec AFP)
 

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