Maroc : Gerets à la tête des Lions de l’Atlas, la fin est proche
La défaite au Mozambique, samedi 9 septembre (0-2), si elle ne disqualifie pas le Maroc pour la CAN 2013, compromet les chances d’Eric Gerets, le sélectionneur belge des Lions de l’Atlas, de conserver son poste. Dominique Cuperly, son adjoint, pourrait lui succéder dans un avenir proche.
Cette fois-ci, la cassure semble définitive. Les derniers soutiens d’Eric Gerets, dont le nombre ne cessait de fondre à vue d’œil depuis l’élimination du Maroc au premier tour de la CAN 2012, se sont rangés derrière l’opinion publique et les médias, qui réclament son départ depuis plusieurs mois.
Selon nos informations, les heures du Lion de Rekem semblent comptées. « Nous sommes arrivés à un point de non-retour », assure Jalal Bouzrara, journaliste à Medi 1 Sat. « Cela devrait bouger très vite. Il a tout le monde contre lui, même ceux qui, comme moi, s’étaient prononcés en faveur de son maintien après la CAN 2012. »
Depuis qu’il s’est installé sur le banc marocain en novembre 2010, Gerets, précédé d’une réputation d’entraîneur charismatique, a souvent été contesté. « Il n’a pas su gérer son groupe. Certains joueurs choisissent le moment où ils veulent venir, comme El Arabi, absent au Mozambique. Ou Taarabt, exclu du groupe, puis rappelé, puis de nouveau exclu et de nouveau rappelé… Gerets n’a pas pu mettre en place son projet », poursuit Bouzrara.
Conditions contractuelles
Mustapha El Haddaoui, ancien international marocain (46 sélections) qui a dirigé en 2010 l’équipe des locaux, a lui aussi son opinion sur l’échec du Belge. « Il ne connaissait pas l’Afrique. Et il aurait été préférable de mettre à ses côtés un adjoint marocain. Gerets n’a pas eu assez de contacts avec les entraîneurs locaux. Il n’a pas écouté les conseils de Nourredine Naybet [un ex-international devenu conseiller du président de la fédération, NDLR]. Son management ne fonctionne pas. Ce sera difficile pour lui de continuer. Même s’il y a un match retour. Et qu’il a un contrat. »
Les conditions contractuelles de l’ex-entraîneur de Marseille laissent supposer que Gerets ne partira pas à n’importe quelle condition. Lié à la Fédération marocaine de Football jusqu’en 2014 et bénéficiant d’un salaire mensuel estimé à 250 000 euros, le technicien belge négocierait actuellement ses indemnités de départ.
Le mieux placé pour lui succéder est son adjoint français Dominique Cuperly (60 ans), même si les pistes locales et notamment celle menant à Mohamed Fakhir, sélectionneur en 2006-2007, ne serait pas définitivement enterrée. Le Ministère des sports a cependant décidé de temporiser avant de prendre une décision concernant Gerets, dont le départ semble pourtant inéluctable.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Le Burkina Faso expulse trois diplomates français pour « activités subversives »
- Dix choses à savoir sur Yassine Fall, nouveau visage de la diplomatie sénégalaise
- Au Sénégal, le « Projet » de Pastef accouchera-t-il d’une nouvelle République ?
- Les dessous de la visite imminente de Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie
- Polygamie au Sénégal : une absence de réaction qui dérange