Guinée : le président de la Ceni va démissionner, « au nom de l’intérêt supérieur du pays »

Le président de la Commission nationale électorale indépendante de Guinée (Ceni), Louceny Camara, a annoncé mercredi 5 septembre au soir qu’il comptait démissionner afin, selon lui, de permettre au « processus électoral d’aller de l’avant dans le calme ».

La tenue d’ élections législatives en Guinée est sans cesse repoussée. © AFP

La tenue d’ élections législatives en Guinée est sans cesse repoussée. © AFP

Publié le 6 septembre 2012 Lecture : 1 minute.

Louceny Camara, l’actuel président de la commission nationale électorale indépendante de Guinée (Ceni) va démissionner. L’intéressé l’a révélé mercredi 5 septembre au soir. « Au nom de l’intérêt supérieur du pays, j’ai demandé à mon syndicat qui m’a désigné comme leur délégué de ne pas me réélire lors de la prochaine restructuration de la Ceni », a-t-il dit à la télévision d’État.

« J’ai pris cette décision afin d’autoriser le processus électoral d’aller de l’avant dans le calme. Je ne puis accepter que ma présence à la présidence de la Ceni hypothèque l’organisation des législatives », a-t-il ajouté, précisant qu’il conserverait ses fonctions jusqu’à la nomination d’une nouvelle commission.

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Considéré comme un proche du chef de l’État Alpha Condé, Louceny Camara était fortement critiqué par l’opposition qui réclamait depuis longtemps sa démission. Cette « démission n’avait que trop tardé », a commenté l’opposant Faya Milimono.

Un scrutin "d’ici la fin de l’année"

Lundi 27 août, deux coalitions regroupant les principaux partis de l’opposition guinéenne ont annoncé qu’ils comptaient retirer leurs représentants du gouvernement, du Conseil national de la transition et de la Ceni. Cette décision faisait suite aux violences qui ont accompagné l’interdiction d’une manifestation de l’opposition prévue le même jour. L’opposition manifestait pour demander la tenue d’ « élections législatives transparentes, libres et fiables ».

Dernière étape du processus de transition, l’organisation d’un scrutin législatif est sans cesse repoussée en raison de désaccords entre les camps politiques et de problèmes techniques liés à l’inscription des électeurs. Reçu début juillet à l’Elysée par le président François Hollande, le chef de l’État guinéen a fait savoir à son interlocuteur, selon une source française, que le scrutin législatif, initialement prévu en décembre 2011, aurait lieu « d’ici la fin de l’année ».

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(Avec Agences)
 

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