« Biens mal acquis » : la justice française émet un mandat d’arrêt contre Téodorin Nguema Obiang

La justice française a émis un mandat d’arrêt contre le fils du président de Guinée-Équatoriale. Téodorin Nguema Obiang est soupçonné de détournement de fonds publics, de blanchiment, d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance.

Le fils du président de Guinée Équatoriale, Téodorin Obiang Nguema. © AFP

Le fils du président de Guinée Équatoriale, Téodorin Obiang Nguema. © AFP

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Publié le 13 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Il était dans le collimateur de la justice française depuis quelques mois. D’après le journal français Le Monde, le juge Roger Le Loire, chargé depuis un an et demi de l’enquête sur l’affaire dite des biens mal acquis, a diffusé, jeudi 12 juillet, un mandat d’arrêt contre Teodorin Nguema Obiang, le fils du président de Guinée Équatoriale. Celui qui vient de fêter avec fastes ses 41 ans à Bata était convoqué mercredi pour un interrogatoire de première comparution dans les bureaux du pôle financier à Paris. Il aurait dû être mis en examen à l’issue de cette entrevue mais n’a pas répondu à la convocation.

Les juges français soupçonnent Téodorin Obiang, surnommé « TNO », de détournement de fonds publics, de blanchiment, d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance. Ils ont également refusé de lever la saisie des quatorze véhicules de luxe, effectuée en octobre 2011, quatre mois avant la perquisition de l’hôtel particulier de l’avenue Foch, l’une des résidences françaises de M. Obiang. Selon Le Monde, MM. Le Loire et Grouman disposent déjà d’indices suffisants pour considérer que l’ensemble de ces véhicules, dont la valeur totale dépasse les 5 millions d’euros, ont été acquis au moyen de détournement de fonds.

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De son côté, le département de la justice américain a produit le 11 juin de nouveaux éléments à l’appui de sa plainte contre Teodorin Nguema Obiang. D’après ce document, le fils du président Obiang aurait détourné des dizaines de millions de dollars d’argent public en gonflant des montants de contrats de construction. En dix ans, il aurait ainsi dépensé 300 millions de dollars (près de 246 millions d’euros) sur quatre continents, un montant hors de proportion avec les bénéfices que sont supposées dégager les deux compagnies forestières qu’il possède.

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