Justice internationale : à qui le tour ?

Quatre-vingt ans de prison ont été requis contre l’ancien président libérien Charles Taylor, jugé coupable par le Tribunal spécial pour la Sierra-Leone. Sans attendre que sa peine soit prononcée, d’autres responsables africains qui se savent sur la sellette peuvent craindre le pire.

La Une de Jeune Afrique n°2678. © Jeune Afrique

La Une de Jeune Afrique n°2678. © Jeune Afrique

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Publié le 5 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Procès historique, jugement historique. Aucun chef d’État africain n’avait jamais été condamné par la justice internationale. En 1946, il y avait bien eu l’Allemand Karl Dönitz : éphémère président du Reich après le suicide d’Adolph Hitler, il avait dirigé le pays vingt jours durant, avant d’être reconnu coupable de crimes de guerre à l’issue du procès de Nuremberg. Depuis, plus rien. La reconnaissance de la culpabilité d’ex-président libérien, Charles Taylor, prononcée le 26 avril dernier par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), revêt donc une importance toute particulière – et le précédent pourrait faire trembler dans certaines capitales du continent.

Car l’Union africaine (UA) a beau avoir dit clairement son opposition à ce que beaucoup appellent « une justice de Blancs » (« Nous sommes pour la lutte contre l’impunité, a déclaré Jean Ping, le président de la Commission de l’UA en juin 2011. Mais pourquoi [le procureur de la Cour pénale internationale] ne juge-t-il que les Africains ? Est-ce que cela veut dire qu’il ne se passe rien ailleurs ? »), l’étau se resserre. Le Congolais Thomas Lubanga a été condamné, l’Ivoirien Laurent Gbagbo attend l’ouverture de son procès à La Haye… Qui sera le prochain ? Le Tchadien Hissène Habré ? Le Congolas Bosco Ntaganda ? Le Soudanais Omar el-Béchir ? Chef d’État, ancien ministres ou ex-rebelles, Jeune Afrique les a passés en revue. Et certains ont du souci à se faire…

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255, 0);">Lire « Justice internationale : à qui le tour ? » dans le numéro 2678 de Jeune Afrique en kiosques du 6 au 12 mai 2012.

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