Sénégal : la présidence regrette les violences et accuse Idrissa Seck

Le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye, a accusé le 20 février le candidat Idrissa Seck d’être à l’origine des violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours. Il en a profité pour regretter les affrontements et s’excuser auprès de la communauté tidiane, dont une mosquée a été « profanée » par les forces de l’ordre vendredi 17 février.

Idrissa Seck est accusé par le pouvoir d’être l’instigateur des violences qui secouent le pays. © AFP

Idrissa Seck est accusé par le pouvoir d’être l’instigateur des violences qui secouent le pays. © AFP

Publié le 20 février 2012 Lecture : 2 minutes.

Les autorités sénégalaises ont trouvé leur bouc émissaire. Le candidat à la présidentielle et ancien Premier ministre  Idrissa Seck serait responsable des violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours. C’est ce qu’a confié le ministre et porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké Ndiaye lors d’une conférence de presse lundi 20 février.

Une annonce qui intervient alors que les affrontements entre policiers et manifestants se sont poursuivis dimanche 19 février, suite à la  « profanation » au gaz lacrymogène de l’enceinte d’une mosquée de la capitale par les forces de l’ordre. « Je réitère mes excuses à la tarikha (communauté) tidiane, à la ouma islamique », a déclaré Serigne Mbacké Ndiaye.

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« Cette campagne électorale a connu des difficultés, des heurts, ce que nous regrettons. Ces incidents n’ont pas leur place dans une campagne », a-t-il poursuivi, jurant que « les enquêtes vont montrer qui a fait quoi. Tous les fautifs seront punis ».

Report de l’élection "pas négociable"

« Parmi les candidats, il y a en a qui ne veulent pas aller à l’élection. Ils ne sont pas prêts et veulent tout faire pour installer le chaos. L’un d’eux a recruté 200 anciens militaires à la retraite avec un colonel à la retraite à la tête de ce groupe. Des jeunes sont recrutés dans certains quartiers de Dakar et à l’intérieur du pays », a encore accusé le porte-parole de la présidence sénégalaise, nommant explicitement l’opposant sénégalais comme l’initiateur des violences.

« Nous connaissons celui qui s’occupe du recrutement, combien il paie par jour et à quel endroit il distribue l’argent. Beaucoup de jeunes sont entraînés dans ce mouvement sans savoir pourquoi. L’État a pris toutes les dispositions pour mettre un terme à ce désordre », a ajouté Serigne Mbacké Ndiaye.

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Premier ministre de novembre 2002 à avril 2004, Idrissa Seck a longtemps été l’homme de confiance du président Wade avant de tomber en disgrâce et d’être poursuivi pour malversations financières dans le cadre de travaux publics dans la ville de Thiès à l’est de Dakar. Il a été emprisonné pendant près de sept mois entre 2005 et 2006 avant de bénéficier en mai 2009 d’un non-lieu. Il est désormais l’un des 14 candidats à la présidentielle dont le premier tour est prévu dimanche 26 février.

« Sur plus de 500 collectivités locales au Sénégal, c’est dans moins de dix que nous constatons quelques manifestations dramatiques. La candidature du président Wade et le report de l’élection présidentielle ne sont pas négociables », a conclu le porte-parole.

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(Avec AFP)

 

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