Sénégal : le recours de Youssou Ndour rejeté

Le recours du chanteur sénégalais Youssou Ndour a été rejeté par le Conseil constitutionnel sénégalais dans la nuit du dimanche au lundi 30 janvier. Sa candidature à l’élection présidentielle du 26 février est donc définitivement invalidée, contrairement de celles du président Wade et de ses trois opposants, Macky Sall, Idrissa Seck, et Cheikh Tidiane Gadio.

Selon le Conseil, le chanteur n’a pas présenté un nombre suffisant de signatures valides. © AFP

Selon le Conseil, le chanteur n’a pas présenté un nombre suffisant de signatures valides. © AFP

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Publié le 30 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

L’invalidation de la candidature de Youssou Ndour à la présidentielle sénégalaise a été confirmée dans la nuit du dimanche au lundi 30 janvier. Le Conseil constitutionnel a jugé non fondé le recours du chanteur sénégalais qui récusait l’invalidation de sa propre candidature par le Conseil, au motif qu’il n’avait pas présenté un nombre suffisant de signatures valides pour le soutenir.

« Le Sénégal a honte. Le Sénégal est meurtri. Le processus de coup d’État constitutionnel est consommé. 52 ans de construction démocratique viennent d’être balayés », a déclaré lundi matin Youssou Ndour interrogé par la radio française RFI.

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« J’appelle, donc, toutes les forces vives de ce pays, nos frères africains, la communauté internationale a exprimer son désaccord face à ce coup d’État institutionnel et constitutionnel. Le combat continue, parce que dieu est avec les justes », a lancé le chanteur sur les ondes de Radio France Internationale.

Le Conseil a également estimé que les requêtes présentées par des opposants pour l’annulation de la candidature du président Abdoulaye Wade et celle de ce dernier contre trois de ses opposants sont « recevables », mais « non fondées ». Il était demandé à Macky Sall, Idrissa Seck, et Cheikh Tidiane Gadio, de produire un document prouvant qu’ils sont en règle avec l’administration fiscale.

"Passons aux actes"

Si le calme était revenu dimanche, après les violences du week-end, le Mouvement du 23 juin (M23, opposition politique et société civile) a appelé à la mobilisation. Dimanche, lors d’une conférence de presse de ses leaders, Thiat, rappeur du mouvement de jeunes « Y’en a marre », a affirmé que les « paroles suffisent, nous passons aux actes ». Des manifestations de rue sont prévues dans la semaine. Dans une déclaration commune, le M23 affirme que ses dirigeants et militants « sont prêts à tous les sacrifices ».
Une cinquantaine de personnes, dont Idrissa Seck et Cheikh Tidiane Gadio, se sont regroupés dimanche soir devant le commissariat central de Dakar pour exiger la libération d’Alioune Tine, coordinateur du M23 et présenter leurs condoléances pour la mort du policier tué vendredi soir.

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Arrêté samedi comme des dizaines d’autres militants du mouvement, Alioune Tine était toujours entendu dans la nuit de dimanche à lundi par la police à Dakar sur son rôle présumé dans les violences du week-end.

(Avec AFP)

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