RDC – Présidentielle : une investiture sans chefs d’État pour Joseph Kabila

Réélu lors d’une élection marquée par des fraudes massives, Joseph Kabila a été désavoué par les chefs d’État africains qui n’ont pas assisté à son investiture à la tête de la République démocratique du Congo (RDC), mardi 20 décembre à Kinshasa. À l’exception du Zimbabwéen Robert Mugabe.

Joseph Kabila prête serment lors de son investiture, le 20 décembre 2011 à Kinshasa. © AFP

Joseph Kabila prête serment lors de son investiture, le 20 décembre 2011 à Kinshasa. © AFP

Publié le 21 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

Mardi 20 décembre à Kinshasa, seul un chef d’État africain, le Zimbabwéen Robert Mugabe,  a assisté à l’investiture de Joseph Kabila après sa réélection pour un deuxième quinquennat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC).

Un affront qui sonne comme un terrible désaveu pour Joseph Kabila, dont l’élection est entourée de multiples accusations de fraudes. Même les chefs d’État de pays « amis » n’ont pas fait le déplacement pour la cérémonie d’investiture à Kinshasa. Annoncés, le président rwandais Paul Kagamé, le Tanzanien Jakaya Kikwete où le président gabonais Ali Bongo Odimba se sont désistés au dernier moment.

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Une douzaine de chefs d’État africains invités ont cependant été représentés par leur Premier ministre (Gabon, Rwanda, Tanzanie), le président de l’Assemblée nationale (Centrafrique) ou des ministres (Congo-Brazzaville, Afrique du Sud, Angola, Burundi, Tchad…).

"Vous avez opté pour la continuité"

Critiqué par l’Union européenne et les États-Unis, qui  se disent « profondément déçus » de la validation des résultats par la Cour suprême de justice, Joseph Kabila a rendu « un vibrant hommage au peuple congolais » lors de son discours d’investiture. « Pour la maturité politique, l’ordre et la discipline dont il a fait montre depuis le début du processus électoral, jusqu’à ce jour ».

Le président congolais a également dénoncé les « discours incendiaires » de son grand rival Étienne Tshisekedi, qui s’est autoproclamé président de la République à l’issue des résultats et a prévu de prêter serment à Kinshasa vendredi 23 décembre. Le Sphinx de Limete est arrivé deuxième de l’élection présidentielle avec 32,33% des voix, contre 48,95% pour Joseph Kabila.

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« Vous avez été appelés à choisir entre d’une part les promesses chimériques (…) et d’autre part la perspective de la consolidation de la paix et la stabilité, la poursuite de la reconstruction du pays et la crédibilité du projet de sa modernisation. Vous avez opté pour la continuité et l’œuvre grandiose commencée à mon initiative », a conclu ce dernier, en s’adressant au peuple congolais.

(Avec AFP)

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