Côte d’Ivoire : quarante-neuf membres des forces pro-Gbagbo détenus et inculpés

Selon la justice ivoirienne, 49 des 60 militaires inculpés pour des exactions commises lors de la crise postélectorale sont aujourd’hui derrière les barreaux.

Le général Brunot Dogbo Glé lors de son arrestation en avril 2011. © AFP

Le général Brunot Dogbo Glé lors de son arrestation en avril 2011. © AFP

Publié le 19 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Pour les membres des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) du président déchu Laurent Gbagbo, les temps sont durs. Quarante-neuf d’entre-eux sont détenus et inculpés pour des violences commise lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 dans le pays et une dizaine sont toujours recherchés, a dévoilé la justice ivoirienne.

Une annonce qui intervient quelques jours après l’arrestation du commandant Anselme Séka Yapo, ex-chef de la sécurité de l’ancienne Première dame Simone Gbagbo, à l’aéroport d’Abidjan. Parmi les autres détenus notables figurent également le général Bruno Dogbo Blé, ancien commanant de la Garde républicaine, et l’amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine. Deux captures de poids, particulièrement redoutés sous le régime déchu de Laurent Gbagbo.

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Une dizaine d’ex-loyalistes toujours en fuite

Parmi les anciens soldats des Forces loyales recherchés par la justice, une dizaine sont toujours en fuite, dont comme le commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie du camp d’Agban à Abidjan. Selon Ange Kessi, le commissaire du gouvernement, « d’autres n’ont pas été placés en détention car la justice militaire estime avoir des garanties qu’ils ne quitteront pas le pays ».

Depuis la chute du "Boulanger " le 11 avril dernier, plus de 240 militaires ont été entendus au cours de l’enquête ouverte début mai, a ajouté Ange Kessi.

Par ailleurs, une quarantaine de personnalités civiles du camp Gbagbo, dont l’ancien couple présidentiel, sont incarcérées et inculpées pour atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes de sang ou crimes économiques.

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La Cour pénale internationale (CPI) à elle ouvert sa propre enquête, à la demande  d’Alassane Ouattara, sur des crimes contre l’humanité et crimes de guerre dont sont accusés les deux camps.

(Avec AFP)

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